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A Stains, une rue au nom de Khadija, l’épouse du Prophète

C’est une initiative symbolique d’un bailleur menée avec des habitantes de quartiers. L’idée ? Renommer symboliquement des rues par des femmes inspirantes. L’une de ces rues a été baptisée par le nom de Khadija, l’épouse du Prophète. Ce qui a provoqué la colère de l’extrême droite. Les détails sur Mizane.info.

La politique française et son perpétuel déluge de polémique islamophobe. A Stains, le maire Azzédine Taïbi a pris la défense d’une initiative menée par le bailleur CDC Habitat avec l’association Mémoires croisées, le photographe Philippe Monges et des femmes de deux quartiers de Stains. L’opération conjointe s’appelle « Place aux femmes » et elle consiste à renommer symboliquement pendant quelques jours des noms de rues par des noms de femmes inspirantes. Greta Thunberg, Joséphine Baker, Fatima Mernissi, Jeanne d’Arc, la liste est longue. Mais un seul nom a soulevé une levée de boucliers du côté de l’extrême-droite. Celui de la première épouse du Prophète Muhammad, Khadija Bint Khuwaylid.

Khadija, un symbole

Azzedine Taïbi, le nouveau maire de Stains persiste et signe. « C’est un projet éphémère, comme on en mène des dizaines dans le domaine de la culture et auquel CDC Habitat, la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) et Plaine Commune sont associées », déclare-t-il dans les colonnes du Parisien.

L’élu, dont la ville a déjà prise en grippe par des campagnes de médias télé surfant sur le sensationnalisme, a défendu l’initiative et dénonce dans un communiqué une campagne raciste de la fachosphère.

Une réponse aux attaques de Gilbert Collard, Damien Rieu et Gilles-William Golnadel.

Pour Philippes Monges, l’initiative a pour but de « réfléchir sur la place des femmes dans l’espace public, dans nos villes et plus généralement dans la société ».

Une indignation sélective ? 

Ses opposants y voient, eux, une atteinte à la laïcité.

Azzedine Taïbi évoque quant à lui des positions partisanes pour un faux débat biaisé. « On polémique sur le nom d’une des épouses de Mahomet, alors que d’autres personnalités comme Jeanne d’Arc ou Mère Teresa sont citées, observe-t-il. Ce n’est pas à moi de faire de la censure. »

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