Ce lundi 13 janvier, le président de la mosquée de Pessac sera jugé au tribunal correctionnel de Meaux, pour « apologie du terrorisme ». Dans ce procès, Abdourahmane Ridouane risque l’expulsion du territoire en raison de ses multiples soutiens publics à la Palestine.
Abdourahmane Ridouane comparait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Meaux pour « apologie du terrorisme ». Installé en France depuis 35 ans, il risque une expulsion du territoire. Plusieurs organisations dénonce un « acharnement judiciaire » en raison des prises de position du président de la mosquée de Pessac pour Gaza.
Un acharnement judiciaire depuis 2022
La bataille judiciaire débute en 2022, avec la fermeture administrative de la mosquée de Pessac, sur décision des autorités. Cependant, cette fermeture est annulée par la justice au printemps dernier. Malgré cela, le ministre de l’Intérieur émet un arrêté d’expulsion contre le président de la mosquée.
Le 8 août dernier, Abdourahmane Ridouane est brutalement arrêté à son domicile en Gironde et placé en Centre de Rétention Administrative (CRA) près de Roissy. À la demande du ministre de l’Intérieur, il est mis en garde à vue le 30 octobre pour « apologie du terrorisme », alors que sa libération était prévue pour le 5 novembre.
A une semaine de sa libération du CRA, son avocat dénonçait une « procédure bâillonnée sur des propos datant de plusieurs mois ».
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Résident en France depuis 35 ans
Bien qu’il ait été libéré du centre de rétention administrative, Abdourahmane Ridouane reste « assigné à résidence dans l’attente de son expulsion ». Ce lundi, il doit faire face à une audience où il risque l’expulsion du territoire.
Résident en France, depuis 35 ans, la défense du nigérien compte demander la relaxe et dénoncer un acharnement des autorités.
Criminalisation du soutien au peuple palestinien
Dans un communiqué publié ce dimanche, l’UJFP (l’Union juive française pour la paix), demande « l’arrêt des poursuites contre Abdourahmane Ridouane ».
« L’UJFP renouvelle sa dénonciation des poursuites contre Abdourahmane Ridouane, comme toutes celles qui visent en réalité à criminaliser le soutien au peuple palestinien. »
L’organisation dénonce un « acharnement du ministère de l’Intérieur » qui serait dans « l’incapacité de faire exécuter l’obligation imposée à A. Ridouane de quitter le territoire » et « réagit déjà par l’exigence d’un contrôle biquotidien à l’Hôtel de Police de Bordeaux ».
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