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Abdouramane Ridouane sous la menace d’une expulsion imminente ?

Malgré l’obtention récente d’une décision de justice visant à régulariser son titre de séjour, le président de la mosquée de Pessac, Abdouramane Ridouane, a été interpellé ce matin à son domicile sur ordre du ministre de l’Intérieur en vue de son expulsion du territoire français. Explications.

Malgré une décision de justice favorable à un éventuel renouvellement de son titre de séjour, Abdouramane Ridouane, président de la mosquée de Pessac, a été arrêté ce jeudi matin sur ordre du ministre de l’Intérieur.

Selon l’arrêté ministériel, le ministère de l’Intérieur lui reproche la diffusion sur les réseaux sociaux « d’une idéologie hostile aux valeurs et institutions de la République française ». L’avocat d’Abdouramane Ridouane, Sefen Guz Guez, dénonce « le mépris des décisions de justice du Ministère de l’intérieur ».

Un mépris scandaleux des décisions de justice

Abdourahmane Ridouane, dirigeant la mosquée de Pessac dans la banlieue de Bordeaux, a été interpellé chez lui ce jeudi matin dans le cadre d’une procédure d’expulsion. À la mi-journée, il était toujours auprès des forces de police le temps de « suivre la procédure aboutissant à son expulsion » et de « se coordonner avec son pays d’origine ».

Né en 1965 à Niamey, au Niger, le président de la mosquée de Pessac est en France depuis 1991. La semaine dernière, le tribunal administratif de Bordeaux avait pourtant ordonné aux autorités de « réexaminer » la demande de renouvellement de titre de séjour d’Abdourahmane Ridouane et de lui délivrer un « récépissé » provisoire l’autorisant à travailler en France.

Son avocat se dit « scandalisé », dans un communiqué, et déplore « le mépris des décisions de justice du Ministère de l’intérieur, alors que le Président de la mosquée de Pessac justifie de quatre décisions rendues en sa faveur »

Une procédure d’expulsion volontairement accélérée ?

Le ministère de l’Intérieur, dans son arrêté, accuse Abdourahmane Ridouane – sous assignation à résidence pendant les Jeux olympiques – de diffuser, sur les réseaux sociaux, « une idéologie hostile aux valeurs et institutions de la République française » ainsi que des publications antisémites contre Israël.

Son avocat, Sefen Guez Guez, qui prévoit de déposer un recours en urgence, suspecte l’État de précipiter volontairement l’expulsion du religieux pour éviter une intervention du tribunal :

« L’État s’organise pour que l’opération soit menée à un rythme tellement rapide que le tribunal ne peut pas intervenir, c’est scandaleux »

En juin, une commission d’expulsion avait donné un avis défavorable à la reconduite d’Abdourahmane Ridouane à la frontière. Pour son avocat, cette « nouvelle procédure s’assoit sur l’avis du tribunal judiciaire et la décision du tribunal administratif de Bordeaux ».

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