En construction depuis 2012, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a inauguré officiellement, dimanche 25 février, la Grande mosquée d’Alger. L’édifice religieux est « la plus grande mosquée d’Afrique » et la troisième plus vaste au monde. Zoom.
Le président d’Algérie Abdelmadjid Tebboune a inauguré, dimanche dernier, la grande mosquée d’Alger. Cette visite solennelle marque l’ouverture de l’édifice au public en prévision du mois de Ramadan débutant le 11 mars.
De nombreux Algériens ont exprimé, depuis de longs mois, leur volonté de pouvoir prier dans cette mosquée durant le mois sacré. La bâtisse est considéré comme « la plus grande mosquée d’Afrique » et la troisième au monde après celles de Médine et de La Mecque en Arabie saoudite.
Une structure hors norme
Baptisée « Djamaâ El-Djazaïr », la grande mosquée d’Alger est une structure imposante qui bat de nombreux records. Son minaret rectangulaire de 265 mètres de hauteur est le plus haut du monde. Il compte 46 étages comprenant des restaurants et des cafés accessibles par des ascenseurs.
Construite sur une superficie de 20 hectares, la mosquée comprend également un institut de sciences islamiques, un hôtel, une grande bibliothèque et une salle de prière pouvant accueillir plus de 35 000 fidèles, voire jusqu’à 120 000 si l’on compte l’esplanade.
L’imam Mohamed Mamoune El Kacimi a été nommé recteur de la mosquée avec grade de ministre d’État. Il est issu de la confrérie soufie Rahmaniyya, une manière de « vulgariser l’islam du juste milieu » selon le président Tebboune.
Un financement polémique
La construction de la « Djamaâ El-Djazaïr » a été un projet emblématique de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Lancé en 2012 par la société chinoise China State Construction Engineering, son financement avait suscité une vive polémique.
Les travaux ont duré plus de sept ans et avaient nécessité des investissements avoisinant les 900 millions d’euros. Bien que le chantier ait été achevé en avril 2019 pour le minaret et la grande salle de prière, le coût total de la construction reste inconnu.
Le ministre des Finances de l’époque, Aïmene Benabderrahmane, avait déclaré que son département avait transféré 898 millions d’euros pour le projet.
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