Le « Parti de Dieu » libanais – Hezbollah – a bombardé plusieurs dizaines de fois la base militaire d’observation radar et de contrôle aérien de Meron, dans le nord des territoires occupés, à l’aide de « 62 missiles de types différents ».
Dans son dernier discours, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait promis que l’assassinat du n°2 du Hamas Saleh al Arouri le 2 janvier à Beyrouth par les Israéliens ne resterait pas impuni. Le « Parti de Dieu » n’a pas perdu de temps.
Ce samedi 6 janvier, plusieurs dizaines de tirs de missiles ont été envoyés par l’organisation paramilitaire libanaise. Plus précisément, un total de « 62 missiles de types différents » ont frappé la base militaire d’observation radar et de contrôle aérien de Meron, dans le nord des territoires occupés en Palestine.
Le Hezbollah précise dans un communiqué qu’il s’agit d’une « réponse initiale à l’assassinat du grand leader cheikh Saleh al-Arouri ».
Risque d’embrasement régional
Des sirènes d’alerte aux roquettes se sont donc faites entendre ce samedi dans des localités, sous contrôle israélien, touchées par une quarantaine de tirs de roquettes en provenance du Liban. L’armée israélienne indique avoir riposté à ces tirs.
Ces tirs font planer plus que jamais le risque d’un embrasement régional consécutif à la politique de bombardements meurtriers et ininterrompus de l’armée israélienne, responsable à ce jour d’un génocide qui s’élève à 22 200 morts côté palestinien en représailles d’une opération armée mené oar le Hamas le 7 octobre 2023.
Depuis le 8 octobre 2023, près de 175 morts côté libanais, dont 129 combattants du Hezbollah et une vingtaine de civils sont à dénombrer dans le cadre de ces échanges de tirs. Neuf soldats et cinq civils israéliens seraient morts, d’après l’armée israélienne.
Dépôt de plainte du Liban
Le Liban a par ailleurs déposé une plainte contre Tel Aviv auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite de l’attaque contre un quartier résidentiel de la banlieue sud de Beyrouth, la même attaque qui a entraîné la mort de Saleh al Arouri, selon une information de l’agence de presse libanaise.
Selon l’agence, « le ministre sortant des Affaires étrangères libanais, Abdallah Bou Habib, a chargé le représentant permanent du Liban auprès de l’ONU de déposer une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité de l’ONU le 4 janvier 2024 ».
Cette attaque israélienne de Beyrouth a été qualifiée de « l’escalade la plus dangereuse depuis 2006 ».
« L’attaque visait spécifiquement une zone résidentielle densément peuplée, constituant une violation flagrante de la souveraineté du Liban, de son intégrité territoriale et de la sécurité de sa population civile », rapporte l’agence libanaise.
Le Liban a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner l’attaque, et à « prendre des mesures décisives » pour mettre fin aux nouvelles agressions contre le Liban.
Cette plainte vise, selon l’agence, à « empêcher une nouvelle détérioration et l’implication de la région dans un conflit étendu et dévastateur ».
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