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Arts de l’islam/Abdelkader : l’islam à l’honneur en février 2022

Jusqu’au 27 mars 2022, le Musée du papier à Angoulême accueille une exposition d’envergure : « les arts de l’islam ». Des conférences assorties d’œuvres culturelles et civilisationnelles de l’islam qui s’exporteront dans 18 villes de France. Autre événement : l’inauguration tant attendue, le samedi 5 février 2022, de la sculpture représentant l’émir Abdelkader, en face du château d’Amboise, célèbre lieu « témoignage » de son passage carcéral. 

Depuis l’automne 2021, une exposition prestigieuse des Arts de l’islam, organisée par La Réunion des musées nationaux (Grand Palais et le musée du Louvre), est à l’œuvre. De son point de départ au Musée du papier (Angoulême),  ce projet culturel doit, par la suite, s’étendre sur plusieurs autres villes de France : « 18 expositions dans 18 villes de France« .

L’objectif affichée consiste à « apporter aux jeunes générations, et bien sûr à un très large public, des clés de lecture sur les cultures, la civilisation et les arts de l’Islam. »

Les Arts de l’Islam à l’affiche dans 18 villes

Pour ce faire, 10 œuvres, à la fois historiques et contemporaines, issues du département des Arts de l’Islam du musée du Louvre ainsi que d’autres collections nationales et régionales, ont été soigneusement sélectionnées « pour leur capacité à pouvoir témoigner de la grande richesse de l’Islam« .

Les 18 villes choisies : Angoulême, Blois, Clermont- Ferrand, Dijon, Figeac, Limoges, Mantes-La- Jolie, Marseille, Nancy, Nantes, Narbonne, Rennes, Rillieux-la-Pape, Rouen, Saint-Denis, Saint-Louis (La Réunion), Toulouse et Tourcoing.

C’est dans le cadre de cette exposition « Arts de l’Islam » qu’une série de conférences aura lieu dès mercredi 2 février au musée du papier, dans la ville d’Angoulême. « L’Orientalisme dans l’art roman en Charente »,  « La peinture dans l’art islamique », « Inde et Chine dans l’art islamique » ou encore « La place de l’image dans l’art islamique » seront les différentes thématiques qui auront lieu jusqu’au 24 mars 2022

Attention, pour chacune de ces conférences, le nombre de places est limité. Pour plus d’informations : Musée du Papier134 rue de Bordeaux, Angoulême, 16000 France. Téléphone : 05 45 38 71 61

Une sculpture d’Abdelkader à Amboise

Autre événement culturelle majeure ce mois-ci, le samedi 5 février, la sculpture tant attendue de l’émir Abdelkader sera inaugurée sur la ville emblématique d’Amboise, face au château où le mystique, et grand personnage symbolique, aura passé une grande partie de son séjour carcéral de 1848 à 1852.

Cet hommage que Mizane.info avait précédemment annoncé marque la touche finale d’une initiative impulsée par l’historien Benjamin Stora dans le cadre de la réconciliation mémorielle entre la France et l’Algérie. L’écrivaine amboisienne Martine Le Coz, illustratrice du livre « Histoires des Prophètes dans le Coran » – aux éditions al-Bouraq – nous résume succinctement le passage  historique de l’émir sur la ville :

« Il a été emprisonné pendant quatre années dans le château, qui était alors désaffecté. Il est arrivé en 1848 à Amboise avec une centaine de personnes : sa mère, ses frères, des femmes, des dignitaires, des serviteurs, des enfants. Au début, il était assigné à résidence, mais il était très respecté par les gens qui en avaient la garde, qui lui reconnaissaient sa droiture et sa grande tolérance.

Il a eu pour ami le curé d’Amboise, avec qui il échangeait beaucoup. L’émir a d’ailleurs été autorisé à pratiquer sa foi comme il l’entendait. On a même permis que l’appel à la prière soit lancé cinq fois par jour du haut d’une tour du château.

À Amboise, on entendait donc les cloches et l’appel à la prière. Mais le château était glacial et insalubre, Abdelkader et les siens avaient froid. Les femmes refusaient les soins des médecins. Plusieurs personnes sont mortes durant cette détention. En 1852, Napoléon III est venu lui-même libérer l’émir et les siens. Il est d’abord allé en Turquie, puis en Syrie. Il voulait mourir à Damas. »

La Ville a fait appel au sculpteur tourangeau, Michel Audiard qui s’est inspiré d’un portrait en pied de l’émir Abdelkader, issue du fond de la Bibliothèque nationale de France. Le coût de cette installation de 3×2 m est supporté en grande partie par des subventions de l’Élysée et de la Direction régionale des affaires culturelles. Elle sera ainsi officiellement inaugurée ce samedi 5 février.

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