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Assises territoriales de l’islam : le CMR prend les devants à Lyon

Annoncées par le ministre de l’Intérieur sous la direction des préfets, les assises territoriales de l’islam, qui augurent d’une reprise en main locale de l’institutionnalisation de la première religion française en nombre de fidèles, ont été anticipées à Lyon par une réunion de 29 mosquées sous l’égide du CMR. Zoom.

A Lyon, on a préféré prendre les devants. Alors que les assises territoriales de l’islam de France, reprise d’une initiative lancée sous le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, ont été annoncées par Gérald Darmanin, les responsables lyonnais du culte ont choisis de préparer l’exercice avant la manœuvre.

Les assises, dont l’objectif politique du gouvernement est d’imposer au niveau local la ligne frontale entérinée par la loi contre le séparatisme et la charte des imams ou charte dite des principes de l’islam de France, ont été l’objet de discussions et d’échanges dimanche 16 mai.

D’après un communiqué du CMR, 55 imams et présidents d’associations représentant « 29 mosquées ont participé à la réunion à la grande mosquée de Lyon, le dimanche 16 Mai, dans le cadre de la préparation des assises territoriales de l’islam de France qui auront lieu à l’IFCM le 26 Mai ».

L’ordre du jour concernait les interrogations suivantes :

1) Pourquoi un conseil national des imams et comment le structurer?

2) Quelle charte pour les imams?

3) Quelle formation pour les cadres religieux?

4) Quelles modalités pour une représentation renouvelée du culte musulman ?

Au terme de cette réunion et d’après le président du CMR Kamal Kabtane, les quelques orientations et objectifs suivants ont été arrêtés :

1) La nécessité de mettre fin à l’ingérence étrangère dans l’organisation de l’islam en France.

2) La nécessité de minimiser le rôle et le poids excessifs des fédérations musulmanes dans la
structuration et l’organisation de l’islam en France.

3) La nécessité de faire émerger une structure démocratique, à tous les niveaux pour assurer une
représentation légitime au niveau national.

4) La nécessité de former les imams sur les deux volets, académique et théologique.

5) La nécessité de la mise en place d’un conseil national des imams, solide, durable et indépendant.

Quoi qu’il en soit, sur le plan national, et au-delà des effets d’annonces et des jeux politiques mis en œuvre par tous les acteurs du culte musulman, qui soufflent successivement le chaud et le froid pour monnayer ou non leur soutien, il ressort nettement de ces derniers mois qu’un franc rejet de cette ligne gouvernementale par la base musulmane française ne permettra pas aux instances locales d’obtenir un consensus solide et légitime, condition sine qua non d’une structuration pérenne du culte musulman en France.

 

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