Dans la nuit de samedi à dimanche, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas, L’Iran a lancé plus de 300 drones et missiles contre Israël. Une première attaque historique jamais menée par la République islamique sur le territoire israélien. Explications.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l’Iran a lancé plus de 300 drones et missiles vers Israël en réponse à une frappe contre son consulat à Damas. Cette attaque constitue la première offensive directe de l’Iran sur le territoire israélien.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hussein Amir-Abdollahian, a déclaré lors d’une réunion le dimanche 14 avril que cette action était une riposte aux actions « insolentes et contraire au droit international contre l’ambassade iranienne à Damas en utilisant des avions de combat F-35 depuis le plateau du Golan ».
Une réponse face « à l’agression du régime sioniste »
Dans un message posté sur X, la mission iranienne à l’ONU explique que « l’action militaire de l’Iran était une réponse à l’agression du régime sioniste contre nos locaux diplomatiques à Damas ». Elle fut notamment « menée sur la base de l’article 51 de la Charte des Nations Unies relatif à la légitime défense ».
Dans la nuit de samedi à dimanche, plus de 300 drones et missiles ont ainsi été lancés vers Israël, dont « une majorité » aurait été interceptée avec l’aide « d’une coalition défensive d’alliés internationaux », dirigée par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d’autres pays dont la Jordanie. De son côté, l’Iran affirme que « la moitié des missiles lancés avaient atteint leur cible avec succès » :
« La plus importante base aérienne du Néguev a été la cible réussie du missile Kheibar. Les images et les données indiquent que de sérieux dégâts ont été infligés à cette base »
Le ministre Iranien des Affaires étrangères, Hussein Amir-Abdollahian, a déclaré que les forces armées iraniennes « ont frappé une base militaire où sont déployés des avions F-35 ainsi qu’un centre de renseignement et de gestion des opérations du régime israélien ».
L’Occident condamne, l’Algérie félicite
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a fermement condamné, sur X, « l’attaque de drones et de missiles lancée par l’Iran contre Israël ». Il souligne que cela constitue « une escalade sans précédent et une menace grave pour la sécurité régionale ».
Idem pour le président américain Joe Biden qui a assuré à Israël « un soutien inébranlable face à cette attaque de l’Iran ». Toutefois Washington a prévenu dimanche que les Etats-Unis ne soutiendraient aucune riposte israélienne en Iran.
A contrario, lors d’une conversation téléphonique avec le président iranien Ebrahim Raïssi, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a félicité l’Iran pour son attaque sur Israël le qualifiant de « nécessaire pour rétablir l’équilibre dans la région et défendre les droits des peuples opprimés ».
Téhéran met en garde contre une riposte israélienne
« L’affaire peut être considérée comme close. Toutefois, si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère » met en garde la mission iranienne à l’ONU.
Alors qu’Israël réfléchit à des éventuelles représailles, Téhéran a mis en garde les Etats-Unis, les exhortant à « rester à l’écart » de son conflit avec Israël. Dans un communiqué, le Corps des Gardiens de la révolution averti que « toute menace entraînera une réponse réciproque » :
« Toute menace émanant du gouvernement terroriste américain et du régime sioniste (…) entraînera une réponse réciproque et proportionnée de la part de la République islamique d’Iran ».
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