Le Premier ministre australien a annoncé jeudi vouloir interdire aux moins de 16 ans d’accéder aux réseaux sociaux. Cette mesure vise à sévir contre les géants de la tech, accusés de ne pas protéger suffisamment les utilisateurs vulnérables. Explications
Le gouvernement australien a annoncé, ce jeudi, vouloir interdire aux moins de 16 ans d’accéder aux réseaux sociaux. Ces plateformes sont accusées de ne pas protéger suffisamment les utilisateurs vulnérables. La mesure sera présentée aux dirigeants des États australiens cette semaine avant d’être soumise au Parlement fin novembre.
« Les réseaux sociaux font beaucoup de mal aux enfants »
L’Australie va interdire l’accès aux réseaux sociaux aux jeunes de moins de 16 ans. Les entreprises de la technologie et des réseaux sociaux seront tenues, sous peine d’amendes, de vérifier que les utilisateurs ont l’âge requis. « Il n’y aura pas de sanctions pour les utilisateurs », a précisé le Premier ministre Anthony Albanese.
« C’est une mesure pour les mamans et les papas. Les réseaux sociaux font beaucoup de mal aux enfants et j’ai décidé d’y mettre un terme »
Meta, la société-mère d’Instagram et Facebook, a affirmé qu’elle appliquerait « toute limite d’âge » que le gouvernement australien « souhaiterait introduire ».
D’autres pays ont déjà imposé un âge minimum
Des experts ont cependant mis en doute la faisabilité technique d’une telle mesure. « Nous savons déjà que les méthodes actuelles de vérification de l’âge ne sont pas fiables. Elles sont faciles à contourner ou présentent des risques pour la vie privée des utilisateurs », a observé le chercheur Toby Murray.
Plusieurs pays ont déjà décidé d’imposer un âge minimum pour accéder aux plateformes. Dans l’État américain de Floride, une loi doit entrer en vigueur en janvier pour interdire l’ouverture d’un compte aux moins de 14 ans.
L’Espagne a voté en juin une loi interdisant l’accès des moins de 16 ans. En France, Emmanuel Macron s’est même prononcé pour l’interdiction du téléphone « avant 11 ans ».
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