L’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB) a qualifié pour la première fois, dans un communiqué publié ce lundi, « l’entreprise désastreuse » d’Israël à Gaza de génocide. Rejoignant les organisations de droits humains comme Amnesty International et la FIDH, l’UPJB appelle l’Union européenne à adopter « des sanctions effectives » contre Israël. Zoom.
Fondée en 1969, l’Union des Progressistes Juifs de Belgique est une association bruxelloise francophone. Elle assume depuis plusieurs années des positions pro-palestiniennes. Dans un communiqué publié ce lundi, l’UPJB a annoncé sa décision de se joindre « à d’autres associations » pour dénoncer le génocide en cours à Gaza.
Le terme génocide est devenu une évidence
« .Jusqu’à présent, l’UPJB n’avait pas utilisé le terme « génocide » pour désigner les massacres commis par Israël à Gaza. Cependant, depuis un an, ce terme a largement été adopté par le mouvement de solidarité avec la cause palestinienne, et pour beaucoup de nos membres, il est devenu une évidence ».
L’UPJB explique que cette décision est intervenue « suite aux prises de position des grandes associations de droits humains ». Elle cite la Fédération internationale pour les droits humains qui, le 12 décembre 2023, appelait la communauté internationale à « arrêter le génocide en cours ». Plus récemment, le 5 décembre 2024, Amnesty International a publié un rapport affirmant que « Israël commet un génocide contre la population palestinienne à Gaza ».
« Pour ceux dont les familles juives ont été décimées par un autre génocide il y a 80 ans, l’utilisation de ce terme a une résonance particulière », rappelle l’UPJB. Néanmoins, elle affirme qu’il faut « reconnaître que l’accusation de génocide est justifiée ».
L’inertie de la communauté internationale
L’UPJB demande à l’Union européenne de prendre des mesures concrètes contre Israël, « notamment en interdisant les ventes d’armes et en mettant fin aux partenariats économiques avec Israël ».
« Le scandale, c’est que, même en se limitant aux termes de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité », la communauté internationale n’a toujours pas agi pour les faire cesser », déplore l’UPJB dans son communiqué.
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