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« Ce ne sont pas des enfants ». Psychose, profanation et persécution

Illustration réalisée par un ancien élève de l’école MHS. 

La fermeture récente du collège/lycée privé MHS situé dans le 19e arrondissement de Paris avait été précédée d’une inspection traumatisante réalisée par une quarantaine de policiers à l’encontre du personnel de l’établissement et des 80 élèves présents. Une opération emblématique d’un rapport spécifique de l’Etat envers ces élèves, désavoués et « profanés » dans leur condition d’enfant. Une analyse exclusive de l’écrivain et enseignant Zinedine Gaid, publiée sur Mizane.info. 

Lundi 16 novembre 2020, j’explique à mes élèves de Terminale STMG : « Au prochain chapitre, nous verrons le rôle de l’intervention de l’État dans l’économie ; mais pour ce faire, il faut d’abord qu’on étudie ce qu’est l’État. Donc, on fera en premier lieu un petit cours introductif de sociologie-politique sur l’État. »

A dire ces mots, je ne pensais pas que l’État en « personne » s’inviterait aussi vite dans l’établissement où j’enseigne à MHS Paris, pour leur montrer à ses/ces petits, concrètement, ce qu’Il est – car après tout, la connaissance empirique est toujours plus efficace que celle théorique parait-il.

En effet, le mardi 17 novembre 2020, aux alentours de 14h00, une quarantaine de policiers munis de leurs brassards pénètrent dans l’établissement, pour un « contrôle » – sans plus de détail aucun – disent-ils, de façon musclée et peu accommodante.

Quarante policiers dans un petit espace – pour 80 élèves ce jour-ci – l’établissement ne compte qu’une centaine d’élèves. L’écrasante majorité de l’équipe pédagogique est composée de femmes, nous ne sommes que deux enseignants hommes et un surveillant.

Les policiers fouillent chaque coin et recoin de l’établissement, dévisagent les élèves et les professeurs. Ces derniers sont soumis à un contrôle d’identité serré. Certains enseignants sont malmenés.

L’une d’eux est une salariée étrangère, n’ayant pas sur elle son papier de justification de travail, se voit affichée et pointée du doigt comme « travailleuse immigrée n’ayant pas le droit d’exercer », « Vous, vous êtes profs de… ?! » lui reproche-t-on, et ce, devant tous ses élèves, en plein cours.

Certains élèves sont filmés et pris en photo contre leur volonté, dans le ‘‘dos’’ des enseignants. L’établissement dispose de caméras, mais celles-ci ont été brouillées, sans doute par des capteurs, de telle sorte qu’aucune image ne puisse rester ; c’est dire l’ampleur de la préparation minutieuse de ce commando d’Hommes braves.

L’Etat, ce monstre froid

Ces gardiens de la paix, ont laissé un passage mitigé sur mes élèves. J’essaye de leur expliquer tant bien que mal qu’il ne s’agit ici que de « violence légitime » selon l’expression wébérienne, et qu’en ce sens, ce n’est pas véritablement de la « violence », puisque si elle est « légitime », c’est que d’une certaine façon, nous l’avons acceptée en amont, de façon a priori, elle est donc « aimable ».

Mes élèves me regardent d’un air dubitatif ; tant il est vrai que, de l’État, ils n’ont vu en ce jour, que l’un de ses « appareils pressif », tel que l’entendait Louis Althusser et les marxistes jadis[1]. L’une de mes élèves m’interpelle : « Mais monsieur, l’État, finalement, n’est-ce pas plutôt : ‘‘Le plus froid des monstres froids’’ ? » Je ne sais plus répondre.

L’État m’apparait aujourd’hui comme un loup pour l’Homme. Pis encore, si celui-ci est un Homme dit « musulman » – mais n’est-ce pas déjà un oxymore aux yeux de certains ?

Car, semble-t-il, selon un certain commissaire, quarante fonctionnaires de police pour seulement quatre-vingt enfants, ce n’est pas cher payé, puisque selon lui : « Ce ne sont pas des enfants », a-t-il dit à notre directrice.

Ce ne sont pas des enfants. Ce qui explique pourquoi ces non-enfants furent rudoyés avec autant de facilité : regards désobligeants, ton autoritaire voire méprisant, photographiés et filmés contre leur volonté, etc.

Après tout, n’est-ce pas là le lot de tous les « non-humains » que d’avoir à subir le courroux de l’État, seule entité à pouvoir désigner le « digne » et l’« indigne » ?

Résumant les idées de Michel Foucault, le philosophe Geoffroy de Lagasnerie décrit la logique substantielle de tout pouvoir : « L’idée que Foucault (…) développe est que l’opération essentielle du pouvoir, c’est de produire des frontières, de diviser la société et de la diviser en deux espaces, l’espace interne d’un côté, l’espace de ce qui est social, de ce qui est digne, qui est l’espace, en réalité, de la raison, et, de l’autre, un espace extérieur, un espace en dehors du monde, un espace à part, noir, négatif. Il s’agit de définir ce que sont le monde normal et cet extérieur composé de l’ensemble des individus assignés à cette position de relégation. (…) Le pouvoir crée de l’autre et établit une frontière entre ce qui fait partie de la société et ce qui en est exclu. »[2]

Ces « autres » deviennent donc des « subalternes », incarnant la figure de ce que Gorgio Agamben appelle l’Homo sacer – l’Homme sacrifiable, et ici en l’occurrence, le « Musulman » (réel ou imaginaire) sacrifiable –, c’est-à-dire un individu que l’on peut « tuer » sans commettre d’homicide, mais qu’on ne peut mettre à mort dans les formes rituelles socialement établies[3].

Contre cet Homo sacer, il faut agir de façon absolument disproportionnée, socialement dégradante et indigne, il faut être politiquement barbare, précisément parce que ceux qu’on sacrifie sont socialement désacralisés et, désormais, par voie de transformation magico-politique, ontologiquement barbares eux-mêmes.

Et n’est-ce pas un sacrifice que de déscolariser du jour au lendemain plus d’une centaine d’« enfants », dans un contexte sanitaire et scolaire absolument déplorable ?

Giorgio Agamben.

Pour beaucoup, cette déscolarisation abrupte en plein milieu d’année sera probablement le catalyseur d’un processus de décrochage scolaire.

D’aucuns de mes élèves ont déjà décidé de passer le baccalauréat en auditeurs libres.

Beaucoup d’entre eux, à l’heure où j’écris ces lignes, n’ont toujours pas eu d’affectation et n’en auront probablement pas ; encore moins à Paris, eux qui, pour la majorité, viennent de banlieue.

Quant aux autres, ils finiront par se tourner vers des écoles, pour le coup, assurément religieuse et musulmane, de telle sorte à réaliser les prophéties de certains pyromanes.

Pour ces « enfants », rien ne leur est épargné : en pleine phase de socialisation transitionnelle, déjà bien affectée par la pandémie mondiale, les voilà désormais laissés à leur sort sans école et avec des examens nationaux dans les prochains mois à venir.

Comme le décrit Louis Chauvel, le moment de la socialisation transitionnelle « est celui où les possibilités ouvertes de l’avenir (…) se referment en irréversibilité : l’histoire ne repasse que rarement les plats pour ceux qui ne les ont pas saisis à temps. (…) L’élément le plus important de la socialisation transitionnelle est l’abondance de possibilités dans un contexte d’extrême fragilité.

A l’échelle individuelle, un gros rhume au moment des concours peut être aussi fatal aux ambitions que tout autre traumatisme – réel ou ressenti comme tel – susceptible d’affecter les performances cognitives ou autres du candidat.

A l’échelle socio-historique d’une génération entière, une crise économique majeure ou une croissance rapide, une guerre mondiale ou la révolution dans le Quartier latin, peuvent changer intégralement, en très peu de temps, le contexte d’opportunités. »[4]

Mes élèves auront eu à vivre une crise sanitaire d’une immense gravité, et une « révolution » juridico-politico-policière dans le quartier de Ourcq à Paris, parce que supposément « musulmans ». Mais après tout, « Ce ne sont pas des enfants ».

« Ce ne sont pas des enfants ». Telle est la profanation. « Profaner », qu’est-ce à dire ? Que la « sacralisation » précède la déchéance, qu’un individu peut être impunément « tué » parce qu’il est-et-fut sacré[5]. On ne profane que ce qui a été sacré.

Ces élèves, désormais, « Ce ne sont plus des enfants », alors, jetez-les donc à la morgue sociale, qu’ils se débrouillent !

L’Homme est un loup pour l’Homme selon le mot de Hobbes, et aussi, souvent, un Dieu pour l’Homme[6]. L’État, par son omnipotence, omniscience et omniprésence virtuelle joue ce rôle de Dieu/loup – quand Il le veut vraiment ; et misère, qu’est-ce qu’Il ‘‘nous’’ veut…qu’est-ce qu’Il ‘‘nous’’ en veut ce monstre sorti des eaux.

L’islamo-psychose de la société française

La disproportion de cette violence juridique, politique et symbolique est à la mesure de l’absence de pensée de ceux qui, à la fois, commanditent et obéissent à de telles mesures répressives. Le « Ce ne sont pas des enfants » – aussi interprétable qu’il puisse être – témoigne de cette irrépressible, lente et certaine dépossession de la faculté de juger[7] de certains décideurs et membres des forces de l’ordre au sujet de la « question musulmane » – ou supposée l’être –, tant l’angoisse et la crainte finit par supplanter le principe de réalité.

Bien que le terme me déplaise fortement, on peut en effet parler d’islamophobie ici, puisque la paranoïa semble avoir pris définitivement le dessus sur le bon sens – j’ajoute aussitôt que par « islamophobie » je n’entends pas par-là : la critique, la haine, le rejet ou la peur d’une religion particulière (musulmane en l’occurrence) par les voies du logos (tant que celui-ci respecte le cadre de la Loi) ; mais des actes concrets, visant à discriminer, écarter, punir, persécuter, cibler, attaquer légalement ou illégalement, des individus particuliers du fait de leur religiosité musulmane réelle ou imaginaire.

Proprement, c’est bien la « phobie » qui dicte la ligne directrice de l’agir et de la pensée à adopter sur cette question ; et comme toute peur, elle n’est souvent guère bonne conseillère. A vrai dire, il serait même plus juste de parler d’islamo-psychose, telle que l’entend le politologue Thomas Guénolé : « J’appelle ‘‘islamo-psychose’’ la représentation collective délirante, c’est-à-dire déconnectée de la réalité, que la société française se fait de sa minorité musulmane et de l’islam français »[8].

De la psychose en effet, dans la mesure où celle-ci est, selon la théorisation freudienne, une forme de « perte de la réalité »[9] ; de là, la disproportion et la bêtise.

Perte de la réalité, c’est-à-dire, perte de la faculté de juger, donc perte du discernement. Qu’est-ce que le discernement ? : « Le discernement, écrit Cynthia Fleury, est l’action de séparer, de mettre à part, de différencier pour mieux saisir la spécificité des choses, de ne pas généraliser, et plus simplement encore la ‘‘disposition de l’esprit à juger clairement et sainement des choses.’’ »[10]

De cette définition, on comprend combien certains de nos décideurs ont totalement perdu le sens d’une telle faculté ; plutôt font-ils dans l’analytique zémourienne conjuguant imbécilité crasse et ressentiment :

« Tous les musulmans ne sont pas salafistes, mais combien y aspirent ? Écrit notre Éric Zemmour national, Tous les salafistes ne sont pas djihadistes, mais combien ont honte de ne pas l’être ? Des salafistes piétistes non violents existent qui vivent entre eux le pur islam. Non violents, mais pas à l’égard des musulmans qu’ils jugent mécréants. Non violents, mais pas non prosélytes. Non violents, mais considérant la France comme une terre de guerre qu’il faut ensemencer du pur islam pour la sauver de la mécréance. Non violents, mais organisant inlassablement un entre-soi, une auto-ségrégation, qui ridiculisent les porte-voix inlassables et énamourés du vivre-ensemble et rendant inopérants l’application des lois de la République et plus encore l’assimilation à une culture française anathémisée. (…) Le musulman est un homme politique qui s’ignore. »[11]

Le « salafisme » devient l’horizon nécessaire et légitime de tout musulman, ce par quoi le fidèle est par fatalité tenté et satellisé, en ce sens qu’il « saurait » en son for intérieur que c’est bel et bien cet « islam » là, incarné par le salafisme, qui serait l’islam véritable.

De telle sorte, finalement, que l’on aboutisse à la seule conclusion possible : l’islam, c’est le salafisme et donc, le djihadisme. Tout bon musulman qui se respecte se doit, bon gré mal gré, d’abonder dans le sens du djihadisme sous peine d’être un « mauvais musulman », traitre à sa religion et à sa cause.

Voilà à quoi peut ressembler l’analytique zemourienne, mêlant essentialisme aveugle, idéalisme vulgaire et réification textuelle[12]… et elle constitue, sans même que nos décideurs ne s’en rendent compte – ou peut-être que si… –, le fondement théorique par quoi ils pensent et agissent, c’est-à-dire de façon absolument irresponsable, psychotique et ressentimentaliste.

En somme, « la fin du discernement, tel est le but du ressentiment : ne plus faire la part des choses, viser la tabula rasa sans autre projet. Faire ‘‘tache d’huile’’, ne plus saisir l’origine du mal, sa cause, ne plus savoir ‘‘causer’’ son mal. »[13]

Dans un texte important, Le Bouc émissaire, René Girard s’interrogeait : comment se fait-il que, nous autres contemporains, pourtant si lucides, si vigilants, si perspicaces sur les évènements et les textes traitant de persécutions passées, nous restions, malgré tout, autant aveugles sur ce qu’ils nous apprennent ou devraient nous apprendre quant à notre propre contemporanéité ?

Tant il est vrai que nous apprenons rarement de nos malheurs passés.

Zinedine Gaid.

Dans ce livre, Girard tente d’éclairer la logique de la persécution.

Les persécutions se déroulent généralement dans des moments de grandes crises dont les causes réelles sont multiples et variées – épidémies, sécheresses, famines, crises économiques, etc.

Ces crises ont pour conséquences de provoquer un sentiment d’instabilité ou d’effondrement relatif des institutions sociales, donc de grande confusion des ordres et des normes partagés.

Le culturel s’éclipse en s’indifférenciant. Ainsi, écrit le philosophe, « devant l’éclipse du culturel, les hommes se sentent impuissants ; l’immensité du désastre les déconcerte mais il ne leur vient pas à l’esprit de s’intéresser aux causes naturelles ; l’idée qu’ils pourraient agir sur ces causes en apprenant à mieux les connaître demeure embryonnaire »[14] ou tout simplement peu intéressante, car, comme le formulait Nietzsche : il est toujours préférable d’avoir une « espèce de cause » que de ne point en avoir du tout[15].

Et le plus souvent, ces « espèces de cause » qui expliquent sans souci de vérité, qui soulagent et allègent par le semblant, le simulacre ou le sophisme, ont une fonction déresponsabilisante et cathartique : « plutôt qu’à se blâmer eux-mêmes, les individus ont forcément tendance à blâmer soit la société dans son ensemble, ce qui ne les engage à rien, soit d’autres individus qui leur paraissent particulièrement nocifs pour des raisons faciles à déceler. Les suspects sont accusés de crimes d’un type particulier. (…) Les persécuteurs finissent toujours par se convaincre qu’un petit nombre d’individus, ou même un seul peut se rendre extrêmement nuisible à la société tout entière, en dépit de sa faiblesse relative. »[16]

D’une faiblesse qui n’est qu’un pieux mensonge disent les persécuteurs, puisque malgré le manque de preuve évidente de la culpabilité de tel ou tel groupe, le tour de force de ces bourreaux en devenir, est de réussir à persuader leurs concitoyens « qu’un petit groupe, ou un même un seul individu, peut nuire à toute la société sans se faire repérer. »[17]

L’impensable est toujours possible !

C’est en ce sens également que les persécutions sont – en plus d’être l’œuvre de foules aux commandes de quelques entrepreneurs de cause – presque toujours « légales dans leurs formes »[18].

Telle est la logique du « bouc émissaire », la victime innocente – ou pas, mais dont la culpabilité elle-même se voit automatiquement recouverte d’autres maux dont elle n’est pourtant pas responsable – accablée de fautes dont elle n’est pas l’auteure, et qui fera l’objet, par le déchargement de violence du collectif sur elle, d’une expiation rédemptrice pour ce même collectif[19].

Mais tout ceci n’est que pure abstraction théorique, verbiage savant et lubies universitaires.

Toute ressemblance avec des faits réels ne saurait être que fortuite.

« Hegel fait quelque part cette remarque, écrit Karl Marx, que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. »[20]

Nous sommes au moment de la première répétition, rien ne sera drôle. Dans un documentaire glaçant, l’historien Saul Friedlander confesse : « Quand vous entendez cette histoire [celle de la destruction des Juifs d’Europe, N.D.A], quand vous la lisez, vous dites parfois…même moi je me le dis parfois : ‘‘impensable’’ »[21]. Impensable.

C’est précisément cet « impensable » que la majorité des Juifs allemands des ‘‘années 30’’ se disaient en leurs âmes. Théodor Adorno témoigne : « L’époque hitlérienne nous a appris entre autres choses qu’il est stupide d’être trop malin. Combien d’arguments bien fondés les Juifs n’ont-ils pas avancés pour montrer qu’Hitler n’avait guère de chances de prendre le pouvoir. »

Qu’on se rassure, il n’y a point d’Hitler ou de nazisme en France, assurément. En revanche, les passions tristes du ressentiment, de la peur, du dégoût, de la haine, de la bêtise aveugle, de la logique répressive et de la violence « légitime » cathartique, elles, existent bel et bien.

« Ce ne sont pas des enfants ». C’est le début de la fin. Et il est déjà trop tard.

Zinedine Gaid

Notes :

[1] Louis Althusser, « L’État et ses appareils », in Sur la reproduction, PUF/Actuel Marx, Paris, 2011

[2] Geoffroy de Lagasnerie, « Que signifie penser ? », in François Caillat (dir.), Foucault contre lui-même, PUF, Paris, 2014, p.23-25

[3] Gorgio Agamben, Homo sacer. Le pouvoir souverain et la vie nue, Seuil, Paris, 1997

[4] Louis Chauvel, La spirale du déclassement. Les désillusions des classes moyennes, Seuil, Paris, 2019, p.114-15

[5] Giorgio Agamben, Profanations, Rivages/Payot, Paris, 2006

[6] Pierre Bourdieu, Leçon sur la leçon, Éditions de minuit, Paris, 1982

[7] Hannah Arendt, Responsabilité et jugement, Éditions Payot et Rivages, Paris, 2009, p.84

[8] Thomas Guénolé, Islamo-psychose. Pourquoi la France diabolise les musulmans ?, Fayard, Paris, 2017

[9] Sigmund Freud, Névrose et psychose, Payot, Paris, 2011, p.40

[10] Cynthia Fleury, Ci-gît l’amer. Guérir du ressentiment, Gallimard, Paris, 2020, p.30

[11] Éric Zemmour, Un quinquennat pour rien, Albin Michel, 2016, pdf, p.18

[12] Zine-Eddine Gaid, « D’un littéralisme l’autre : Zemmour and Co., et le ‘‘salafisme’’ », Mizane-Info, https://www.mizane.info/dun-litteralisme-lautre-zemmour-and-co-et-le-salafisme/

[13] Cynthia Fleury, opus cité, p.30

[14] René Girard, Le Bouc émissaire, Grasset, Paris, 1982, p.24

[15] Friedrich Nietzsche, Le crépuscule des idoles, GF Flammarion, Paris, 1985, p.108

[16] René Girard, opus cité, p.24-25

[17] Ibid., p.27

[18] Ibid., p.21 ; je souligne.

[19] Voir également : René Girard, La violence et le sacré, Fayard/Pluriel, Paris, 2011

[20] Karl Marx, Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, GF Flammarion, Paris, 2007

[21] Jusqu’au Dernier La Destruction Des Juifs D’Europe. La fin des illusions, France 2, https://www.youtube.com/watch?v=8Co5ClLAxrU

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