95 % des bénéficiaires du chèque énergie n’aurait pas réclamer leur dû. Le signe d’un échec complet des services en ligne. Focus.
En 2018, le chèque énergie a été introduit pour aider les ménages modestes à payer leurs factures d’énergie ou à financer des travaux de rénovation énergétique. Jusqu’en 2023, il était attribué automatiquement. Cependant, en 2023, les nouveaux bénéficiaires ont dû le demander via une plateforme dédiée. Selon RMC, seulement 5 % des personnes éligibles ont effectué cette démarche, révélant un non-recours aux droits important.
L’échec du service en ligne
La suppression de la taxe d’habitation en 2023 a empêché Bercy d’identifier les ménages éligibles au chèque énergie , car les données associées n’étaient plus disponibles. Face à cette difficulté, l’administration a décidé, en 2024, de revenir à un envoi automatique pour 5,5 millions de ménages modestes, identiques à ceux de 2023. En 2023, environ un million de nouveaux ménages sont devenus éligibles au chèque énergie et devaient en faire la demande via une plateforme en ligne ouverte du 4 juillet au 31 décembre. Cependant, seuls 53.000 ménages ont effectué cette démarche, soit un taux de recours très faible de 5 % .
Changement des critères
Plusieurs associations familiales et de consommateurs appellent à prolonger la durée de la plateforme en ligne et à rétablir l’attribution automatique du chèque énergie pour garantir son accessibilité. En France, le non-recours aux aides sociales atteint en moyenne 30 % , souvent dû à un manque d’information et à la complexité des démarches, notamment numériques. Le gouvernement, conscient des difficultés, prévoit d’améliorer la communication pour mieux informer les bénéficiaires potentiels du chèque énergie.
La taxe d’habitation
Bien qu’un retour à l’envoi automatique soit envisagé pour 2025, le budget de cette année maintient l’obligation pour les nouveaux bénéficiaires de passer par une plateforme en ligne, avec des critères d’éligibilité modifiés. Le chèque énergie est attribué chaque année automatiquement, en fonction des revenus, de la composition du ménage et des données fiscales, à condition d’avoir déclaré ses revenus dans les délais. Les bénéficiaires doivent résider dans un logement soumis à la taxe d’habitation, même en cas d’exonération. Pour 2024, les bénéficiaires restent les mêmes qu’en 2023.