Alors que des annonces de déblocage d’autoroutes ont été faites, d’autres autoroutes sont toujours sous occupation des agriculteurs. Le point de la rédaction.
La colère des agriculteurs, qui dénoncent l’entrée en vigueur de nouveaux accords de libre-échange et leurs répercussions sur les prix de leurs produits et leurs conditions de vie, ne faiblit pas. L’occupation de plusieurs autoroutes se poursuit
« Des manifestations affectent les conditions de circulation sur l’A62 entre Agen et Montauban », apprenait-on sur la page X des autoroutes. Cette voie est actuellement « coupée entre Agen Ouest et Montauban dans les deux sens ». Dans le quart sud-ouest de l’Hexagone, l’A63 est également coupée « entre Bayonne et Saint-Geours-de-Maremme dans les deux sens », selon les informations de Vinci.
Des actions sur Paris
Même situation sur l’A7 où « les conditions de circulation sont toujours impactées par des manifestations ». l’autoroute est « coupée dans les deux sens de circulation entre Avignon et Chanas ». Dans l’Ouest, « des manifestations entravent toujours la circulation : coupure de l’A10 entre Saintes et Niort ainsi qu’entre Saint-Maixent et Poitiers dans les deux sens [et] coupure de l’A837 entre Saintes et Tonnay-Charente dans les deux sens », ajoute Vinci.
D’autres autoroutes occupées depuis plusieurs nuits vont être débloquées comme la route nationale 145 dans la Creuse. Mais il ne s’agit pas d’un satisfecit des agriculteurs. Selon le syndicat FDSEA, « cette décision ne signifie pas du tout que les agriculteurs creusois sont satisfaits des annonces du premier ministre (…). Ils visent désormais des actions à Paris. Ils partiront après une marche blanche à 13 h 30 ».
Les réponses de l’exécutif
Dans le Gard, la mobilisation se poursuit. Les autoroutes A9 et A54 sont coupées vers Nîmes, « ça continue et des équipes sont restées mobilisées toute la nuit », d’après Laurence Biscayet de la FDSEA du Gard. « Il y a un besoin de se poser, d’évaluer les annonces d’hier soir et de réfléchir aux actions qui vont suivre », a-t-elle ajouté.
Le ministre de l’agriculture Marc Fesnea a annoncé des réponses prochaines, sur France info. « Il y a un mouvement qui a commencé réellement il y a huit jours. On a rencontré les syndicats il y a quatre jours. Ils ont fait des propositions il y a trois jours. On y répond hier, sur une liste de 120 ou 140 revendications, on a donné les lignes d’intention. Vous vous doutez bien qu’on ne peut pas répondre à tout sous ce délai-là », s’est défendu le ministre de l’agriculture.