La conférence internationale de soutien au Liban s’est ouverte ce jeudi. Emmanuel Macron a invité 70 pays et organisations internationales pour agir face à la crise sécuritaire et humanitaire dans le pays. Zoom.
À l’initiative d’Emmanuel Macron, Paris accueille aujourd’hui les représentants de 70 pays pour une « conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban ». La priorité de cette conférence est de répondre à l’appel de fonds de l’ONU pour une aide de plus de 400 millions de dollars « en faveur des quelque 800 000 personnes déplacées » a indiqué l’Élysée.
Répondre à l’appel de l’ONU
Le 1er octobre, les agences de l’ONU ont lancé un appel pour une aide urgente destinée aux centaines de milliers de déplacés par les frappes israéliennes au sud du Liban. « La priorité est de pouvoir répondre à cet appel », a indiqué l’Élysée ».
Il s’agit aussi d’« appuyer la souveraineté du Liban pour aider à la stabilité du pays ». Un objectif, que la France s’est fixé depuis 2020, sans succès. La conférence, à laquelle participera le Premier ministre libanais Najib Mikati, a donc un triple objectif, selon l’Élysée :
« D’abord, réaffirmer l’engagement pour un cessez-le-feu et fédérer la communauté internationale dans ce but. Deuxièmement, apporter l’aide humanitaire de première nécessité à la population. Troisièmement, appuyer la souveraineté du Liban, par un règlement du conflit sur la ligne bleue. Et de la crise institutionnelle du pays »
Des absences remarquées
Le volet politique de cette conférence est beaucoup plus compliqué. L’Élysée affirme vouloir « avancer parallèlement » sur un possible cessez-le-feu, mais sans grande conviction.
Israël et l’Iran n’ont pas été invités. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, ainsi que le ministre saoudien des Affaires étrangères, seront absents.
La diplomatie française pousse pour que Riyad se réengage au Liban et attend de Doha qu’il poursuive son soutien à l’armée libanaise. Emmanuel Macron fait également pression sur les forces politiques libanaises pour organiser une présidentielle, mais la situation reste bloquée à Beyrouth.
Paris pointe la « responsabilité » des acteurs libanais
Trois conférences de soutien similaires à celle de ce jeudi ont été organisées par Paris en août 2020, décembre 2020 et août 2021. La dernière a permis de lever environ 300 millions d’euros pour aider la population.
Cependant, depuis, la situation n’a pas progressé. L’Élysée n’hésite pas à pointer la « responsabilité » des acteurs libanais. Paris déplore que « la question du blocage politique au Liban est du ressort des Libanais ».
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