La Cour pénale internationale (CPI) a émis, ce jeudi, des mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. Ces mandats ont été émis « pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis depuis le 8 octobre 2023 ». Explications.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis, ce jeudi, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » à Gaza. Ces mandats interviennent après une demande formulée en mai 2023 par le procureur de la CPI, Karim Khan, et marquent une étape importante après huit mois d’attente.
« La décision de la cour doit être appliquée »
« La Chambre a émis des mandats d’arrêt contre deux individus, M. Benyamin Netanyahou et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024 au moins, jour », a déclaré, aujourd’hui, la CPI dans un communiqué.
Cette décision fait suite à des saisines déposées au procureur de la CPI, Karim Khan, par l’Afrique du Sud, le Bangladesh, la Bolivie, les Comores et Djibouti, le 17 novembre 2023. Une seconde saisine du Chili et le Mexique avait été reçu le 18 janvier 2024. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, explique :
« Ce n’est pas une décision politique. C’est une décision d’une cour, d’une cour de justice, d’une cour de justice internationale. La décision de la cour doit être respectée et appliquée »
C’EST DIT. « La décision antisémite de la Cour pénale internationale est un procès Dreyfus moderne – et se terminera de la même manière. »
— Armin Arefi (@arminarefi) November 21, 2024
Communiqué du bureau du Premier ministre d’#Israël Benyamin Netanyahou, visé ce jeudi 21 novembre par un mandat d’arrêt de la CPI pour «… pic.twitter.com/D9eybTBdSJ
Israël et les États-Unis rejettent les mandats
Le Premier ministre israélien a directement qualifié la décision de la CPI d’« antisémite », la comparant à un « procès Dreyfus ». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a également critiqué la décision, via son compte X, en affirmant que la CPI a « perdu toute légitimité à exister et à agir ».
Tandis que plusieurs pays européens, dont la France, la Belgique et les Pays-Bas, ont annoncé qu’ils appliqueront la décision de la Cour de La Haye, les États-Unis ont rejeté catégoriquement ces mandats.
La Cour pénale internationale émet un mandat d’arrêt contre le 1er ministre israélien Netanyahou et son ex-ministre Gallant.
— Nathalie Oziol (@NathalieOziol) November 21, 2024
Netanyahou devra rendre des comptes devant la justice pour les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre qui ont été commis à Gaza, en… pic.twitter.com/tvXDuew0F7
Justice pour le peuple palestinien
La décision de la CPI limite désormais les déplacements de Benyamin Netanyahou, car les 124 États membres de la cour sont tenus de l’arrêter s’il entre sur leur territoire. Le ministère belge des Affaires étrangères a déclaré à cet effet que : « Si Netanyahu ou Gallant entrent en Belgique, nous les arrêterons à l’aéroport ».
En France, la représentante de l’Autorité palestinienne, Hala Abou Hassira s’est réjouit de la décision de la CPI qui donne « justice pour le peuple palestinien » et signe la « fin de l’impunité d’Israël ».
Des députés de La France Insoumise ont également salué cette avancée, soulignant que « Netanyahou devra rendre des comptes devant la justice pour les crimes de guerre qui ont été commis à Gaza, en Cisjordanie, au Liban ».
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