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Crise au Moyen-Orient : le mutisme complice des états arabes

Pays arabes Palestine

Les pays arabes demeurent silencieux alors que la région s’enflamme. Ceux qui ont reconnu Israël restent discrets, tandis que d’autres évoquent un État palestinien tout en conservant le mutisme. Explications.

Des dizaines de milliers de morts à Gaza, le Liban emporté la guerre aveugle d’Israël, des bombardements en Syrie et au Yémen…Près d’un an après le 7 octobre, un acteur crucial manque dans la crise au Moyen-Orient qui ne cesse de s’aggraver : les pays arabes.

Un discours de façade, des actions inexistantes

Inexistants et peu actifs diplomatiquement, ces États se distinguent par leur mutisme tandis que leurs opinions publiques, lorsqu’elles peuvent s’exprimer, restent solidaires des populations opprimées.

« La situation à Gaza depuis le 7 octobre a révélé le divorce existant entre élites [arabes] dirigeantes et opinions publiques dans les pays ayant normalisé leurs relations avec Israël » affirmait, dès mars 2024, la Politologue et historienne, Khadija Finan.

La faiblesse des états arabes

Depuis le début de cette crise, nombreux sont ceux qui critiquent le silence de la plupart des États arabes face à la tragédie palestinienne et leur inaction presque totale, malgré leurs discours de condamnation d’Israël.

« Cette situation met en évidence la faiblesse des États arabes sur la scène internationale et laisse penser que, désormais, ce sont les groupes armés comme le Hamas, le Hezbollah, les Houthis et d’autres encore qui défendent la cause palestinienne »

L’abandon de la cause palestinienne

En réalité, ces pays ont fait un choix politique : ils misent sur Israël pour leur sécurité et leur développement économique. Ils ont conclu les Accords d’Abraham sans se soucier des Palestiniens, ignorés dans ce processus de rapprochement.

Le non-dit de cette situation est que la plupart d’entre eux approuvent l’affaiblissement, voire l’écrasement, du Hezbollah et des autres mouvements de l’« Axe de résistance », chapeauté par l’Iran, y compris les Houthis du Yémen que les Saoudiens et les Émiratis ont tenté en vain de défaire.

Les accords d’Abraham

« Les accords d’Abraham ont fait rentrer les États du Golfe dans le jeu de la normalisation des relations avec Israël au mépris des Palestiniens et de leur cause.  Elle est intervenue au moment où l’Arabie saoudite s’apprêtait à normaliser ses relations avec Tel- Aviv »

Contrôler la colère populaire

« Les États arabes ménagent Israël et ses alliés car ils n’ont tout simplement pas le choix et ne souhaitent pas finir pénalisés par les effets déjà désastreux de cette guerre » analyse la spécialiste et politologue, Myriam Benraad.

Ces États arabes n’ont ni les moyens ni la volonté de s’opposer à Israël. Ils craignent notamment les débordements des manifestations populaires où se font entendre des slogans hostiles à Israël et aux pays occidentaux, perçus comme des alliés inconditionnels.

« Les régimes se voient contraints de donner le change par l’emploi d’une rhétorique inflexible mais uniquement de façade, dont le seul objectif consiste en réalité à endiguer autant qu’ils le peuvent la colère populaire contre Israël – mais aussi contre eux », ajoute Myriam Benraad.

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