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Deux leaders américains juif et musulman réclament la levée du Muslim ban

Dans une tribune commune publiée par le Los Angeles Times, Zev Yaroslavsky, membre du conseil d’administration de l’Union des Juifs pour la démocratie et la justice et Salam Al-Marayati, président du Conseil des affaires publiques musulmane, ont dénoncé le décret de l’administration Trump interdisant l’accès au territoire américain aux ressortissants de sept pays musulmans et réclamé sa levée immédiate.  

Depuis la mise en place du Muslim ban, nom donné au décret de l’administration Trump qui interdit l’entrée du territoire états-unien aux ressortissants de sept pays musulmans (l’Irak, l’Iran, le Yémen, la Libye, la Syrie, le Soudan et la Somalie), les critiques se sont multipliés contre l’actuel président américain accusés de fuite en avant raciste et de ternir l’image de son pays. Lundi 10 août, ce sont deux leaders communautaires juif et musulman, Zev Yaroslavsky et Salam Al-Marayati, qui ont renouvelé ces critiques en exigeant la levée immédiate du Muslim Ban, dans une tribune publiée par le Los Angeles Times. « Parce que nos communautés sont bien connues dans la lutte contre les politiques discriminatoires et exclusives, nous sommes fermement engagés à protéger et défendre les idéaux démocratiques américains menacés par l’interdiction de voyager du président Trump », écrivent-ils, allant jusqu’à faire un parallèle avec les Juifs ayant fui la persécution nazie.

Le gouvernement américain a renvoyé le Saint-Louis en 1939 avec 900 réfugiés juifs allemands à bord, renvoyant ces passagers désespérés vers l’Europe qu’ils avaient fui

Les musulmans sont les Juifs d’aujourd’hui

« Pendant l’Holocauste, les Juifs européens fuyant la persécution nazie ont trouvé les portes d’entrée fermées par de nombreux pays. Les États-Unis, qui auparavant avaient sévèrement restreint les nouveaux arrivants dans la Loi sur l’immigration de 1924, faisaient partie de ceux qui refusaient d’absorber les Juifs dans le besoin. Dans l’un des épisodes les plus infâmes, le gouvernement américain a renvoyé le Saint-Louis en 1939 avec 900 réfugiés juifs allemands à bord, renvoyant ces passagers désespérés vers l’Europe qu’ils avaient fui ». Les deux leaders d’opinion espèrent que la Cour suprême américaine, qui va statuer cet automne sur la légalité du Muslim ban, se prononcera pour son interdiction en rappelant ce que prévoit la loi américaine.

Un traité de paix conclu en 1796 avec le Maroc

« La loi sur l’immigration existante stipule que « personne ne doit recevoir de préférence ni de priorité ni être victime de discrimination dans la délivrance d’un visa d’immigrant en raison de la race, du sexe, de la nationalité, du lieu de naissance ou du lieu de résidence de la personne » défendent de concert les deux hommes qui en appellent à la tradition américaine de tolérance et d’ouverture et soulignent le rôle et l’engagement des Américains de confession musulmane pour leur pays.  « Nous appelons à la plus grande des traditions de notre pays : son ouverture et sa tolérance pour les nouveaux arrivants, ainsi que son engagement envers la justice pour tous. Les musulmans et les juifs ont fait partie et ont bénéficié de ces traditions. Le traité de paix et d’amitié conclu avec le Maroc en 1786 est l’un des premiers et des plus anciens traités que signèrent les États-Unis. Plus récemment, des millions de musulmans ont rappelé que l’Amérique était leur patrie, y compris beaucoup de ceux qui ont servi dans l’armée ».

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