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Deux ans de crise au Soudan : « la stabilité de la région est menacée »

La guerre au Soudan, déclenchée le 15 avril 2023 entre les généraux al-Burhan et Hemedti, est devenue, selon l’ONU, la plus grave crise humanitaire au monde. Elle a causé des milliers de morts et « 13 millions de déplacés ». Alors que la crise entre dans sa troisième année, le Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés alerte : « continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques ».

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est ravagé par un conflit opposant le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête de l’armée régulière, et son ancien bras droit Mohamed Hamdane Daglo, commandant des Forces de soutien rapide (FSR). Cette guerre a provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes et entraîné plus de 13 millions de déplacés et réfugiés, plongeant ce pays de 50 millions d’habitants dans ce que l’ONU qualifie de « pire crise humanitaire actuelle ».

Déjà deux ans de guerre dévastatrice

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi, a lancé un avertissement, ce mardi, dans une conférence dédiée à Londres : « Continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques », non seulement pour le pays qui entame sa troisième année de guerre civile, mais aussi pour la stabilité régionale.

« Nous devons tout mettre en œuvre pour ramener la paix au Soudan. L’aide humanitaire et le soutien au développement doivent être renforcés » a t-il ajouté. Les Soudanais sont pris dans un engrenage de violences, de famine, de déplacements massifs et d’indifférence internationale, souligne le Haut-Commissaire.

Des pays voisins comme le Tchad et l’Égypte, qui accueille à ce jour 1,5 million de réfugiés soudanais, peinent à faire face à l’afflux. Le Soudan du Sud, ancien pays refuge, est lui aussi au bord de l’instabilité.

L’Europe bientôt touché par la crise des réfugiés

Filippo Grandi souligne : « La stabilité de toute la région est menacée », ajoutant qu’une aide au développement est nécessaire pour soutenir à la fois les réfugiés et les populations locales. L’impact dépasse les frontières régionales. « Des réfugiés soudanais atteignent l’Ouganda ou traversent la Libye dans des conditions périlleuses pour tenter de rejoindre l’Europe ».

Lire sur le sujet : Soudan, Gaza, Liban, Ukraine : les échecs des Nations Unies

Dans ce contexte dramatique, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rapporté lundi 14 avril que près de 400 000 personnes ont dû fuir le camp de déplacés de Zamzam, après sa prise par les FSR.

Les Forces de soutien rapide ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques contre les camps de réfugiés autour d’El-Facher, dans le but de s’emparer de la dernière capitale du Darfour qui échappe à leur contrôle. Par ailleurs, plus de 400 civils ont été tués en une semaine dans la région du Darfour lors d’assauts menés par les forces paramilitaires.

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