Edit Template

Dominique de Villepin : « le drame de Gaza, c’est l’invisibilisation de la mort »

ominique de Villepin, à l'Agora de l'Humanité

Invité à la Fête de l’Humanité, ce dimanche 15 septembre, l’ancien Premier ministre Dominique De Villepin a exprimé sa position sur la guerre actuelle à Gaza, la diplomatie française et la nomination de Michel Barnier à Matignon. L’édition 2024 du festival a attiré 450 000 participants sur trois jours soit 20 000 de plus qu’en 2023. Focus.

Dominique De Villepin était l’invité d’un grand entretien, en public, avec les journalistes de l’Humanité ce dimanche, lors de la Fête de l’Humanité.

L’ex-Premier ministre de Jacques Chirac s’est exprimé dans le cadre d’un large débat d’idées évoquant sa position sur la guerre à Gaza ou encore son opinion sur la nomination récente de Michel Barnier. Le défenseur du “non” à la guerre en Irak, en 2003, a été largement salué par un auditoire conquis.

« Que fait le droit international en Palestine depuis 1947 ? »

Face à Sébastien Crépel,et Rosa Moussaoui, rédacteurs au journal l’Humanité, Dominique De Villepin a exprimé ses vues sur la guerre actuelle à Gaza. « Liquider le Hamas, ce n’est pas liquider ni les Palestiniens » a fustigé l’ancien locataire de Matignon et du Quai d’Orsay, soulignant l’urgence « d’arrêter l’escalade meurtrière ».

« (…) Ceux qui plaident pour terminer le travail oublient une donnée fondamentale, une guerre contre le terrorisme, on ne peut la gagner en employant seulement les moyens de la force »

« Que fait le droit international en Palestine depuis 1947 ? Il est bafoué. Le veto à l’ONU est paralysé (…) » s’est-il emporté en déplorant la perte d’influence des instances de l’ONU et du Conseil de sécurité. « Comment faire pour les tombes à Gaza qui n’ont pas d’autre sépulture que dans le ciel ? Dans un territoire où l’on bombarde même les cimetières ? » s’est-il exclamé.

Le Nouveau Front Populaire ? « il fallait lui donner sa chance »

Abordant la politique d’Emmanuel Macronn, Dominique De Villepin a reproché au président de la République de laisser le pays « se rapetisser » sur la scène internationale : « J’ai soif d’une France plus investie sur les grands drames du monde, qui ne s’enferme pas dans les chancelleries ». 

Il a également donné sa position suite aux résultats des élections législatives qui ont abouti sur la nomination de Michel Barnier, homme de droite, à Matignon :

« Une force arrivée en tête, il fallait lui donner sa chance. Est-ce que ça aurait duré ? Le NFP aurait-il eu l’audace d’étendre ses lignes pour constituer une majorité ? Ce n’est pas au président de répondre à la place du NFP »

« C’est le parti arrivé en dernier qui forme le gouvernement » a t-il déclaré avant d’ironiser : « reconnaissez quand même qu’il y a un mérite à ce choix, c’est qu’il donne raison à la parole évangélique : les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers ».

A lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

NEWSLETTER

PUBLICATIONS

À PROPOS

Newsletter

© Mizane.info 2017 Tous droits réservés.

slot777