L’OCDE a publié ce mardi un rapport intitulé « Regards sur l’éducation » qui souligne l’écart persistant des inégalités sociales et économiques dans le parcours des élèves. L’enquête confirme le manque d’investissement de la France dans son système scolaire par rapport aux autres pays de l’organisation. Zoom.
L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a publié hier son rapport annuel « Regards sur l’éducation », soulignant le manque de progrès en matière d’investissement dans le système éducatif, en particulier en France.
Le rapport pointe de grandes disparités dans les parcours des élèves, liées aux inégalités sociales et économiques. La France se situe au niveau du Portugal et de l’Estonie, loin derrière des pays comparables comme l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Suède, les États-Unis et le Danemark.
Un système qui néglige les enfants les plus défavorisés
Les dépenses éducatives françaises, du primaire au supérieur, sont inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE. C’est ce que révèle le rapport annuel de l’organisation « Regards sur l’éducation 2024 », publié hier.
L’OCDE souligne un « grand écart des inégalités sociales » à tous les niveaux d’éducation en France, attribuant cela à un système éducatif encore élitiste qui néglige les enfants les plus défavorisés. Éric Charbonnier, analyste à l’OCDE, commente :
« Le milieu socio-économique, le niveau d’éducation des parents, c’est vraiment le plus grand prédicteur de la réussite éducative et de l’insertion professionnelle. On a des statistiques qui montrent que ces inégalités commencent dès le plus jeune âge »
En effet dès l’enfance, les inégalités se manifestent par l’accessibilité aux structures d’accueil. Le rapport indique que 85% des enfants de moins de 2 ans issus de familles riches sont inscrits dans des structures d’accueil (crèches), contre seulement 33% pour les familles modestes.
Le milieu familial : un facteur déterminant
Le rapport souligne qu’« en France, seuls 54 % des 25-34 ans sans diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire sont employés (la moyenne de l’OCDE est de 61 %), contre 78 % de ceux qui possèdent un diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire ».
« La probabilité que les étudiants de l’enseignement supérieur terminent leurs études avec succès dépend de leur milieu familial » affirme l’enquête de l’OCDE. Il indique notamment que la probabilité de terminer des études supérieures avec succès dépend fortement du milieu familial.
Ces conclusions remettent en question l’investissement de l’État et la réduction continue du budget attribué à l’éducation.
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Une réponse
Je suis totalement d’accord avec les conclusions de ce rapport de l’OCDE. En tant que citoyen, je constate chaque jour à quel point les inégalités sociales influencent l’accès à une éducation de qualité en France. Il est clair que l’origine sociale continue de peser lourdement sur les trajectoires scolaires des élèves, et cela ne devrait pas être le cas dans un pays qui prône l’égalité des chances. J’espère que ce rapport incitera les décideurs à agir de manière plus décisive pour corriger ces inégalités et offrir à tous les élèves les mêmes opportunités, indépendamment de leur milieu socio-économique.