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Emmanuel Macron reçoit les représentants des cultes à l’Elysée

Palais de l'Elysée

Au lendemain de la marche « pour la République et contre l’antisémitisme », le président Emmanuel Macron a reçu, ce lundi 13 novembre, les représentants des cultes à l’Elysée. Une entrevue protocolaire dans un contexte de tension palpable entre La Grande Mosquée de Paris et le Consistoire du Grand Rabbin de France. Zoom

Le président de la République recevait, lundi en matinée, l’ensemble des représentants des cultes suite à la « marche civique » contre l’antisémitisme dimanche organisée par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le sénateur Gérard Larcher.

Cette entrevue a été l’occasion, pour Emmanuel de rappeler la position de la France face à la lutte contre l’antisémitisme et d’évoquer « l’enjeu d’assumer l’universalisme républicain » dans la société française. Le tout sur fond de délitement du dialogue interreligieux, depuis le début des attaques menée par Israël à Gaza depuis le 7 octobre, entre le Consistoire du Grand Rabbin de France et la Grande Mosquée de Paris.

Le recteur de la Mosquée de Paris prend position

Présent à la réunion entre les représentants du culte et Emmanuel Macron, Chems-Eddine Hafiz a déploré une « vraie confusion » dans la distinction entre islamisme et islam, regrettant un « déchaînement de déclarations contre les musulmans » :

« J’ai assené avec énormément de force que l’islam et les musulmans ne peuvent pas être antisémites. Et que l’antisémitisme ne passera pas par les mosquées de France ».

La Grande Mosquée de Paris et le Conseil français du culte musulman (CFCM) avaient indiqué, samedi, qu’ils ne participeraient pas à la marche civique contre l’antisémitisme. « Au lieu de faire de cette manifestation une lutte contre l’antisémitisme, il aurait fallu faire une lutte contre le racisme » a justifié le recteur.

Le Grand Rabbin de France dénonce « des débats inutiles »

Le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins Beaufort – également présent à l’entrevue – a exprimé toute sa « confiance au peuple français qui compte des musulmans et des juifs pour travailler à lutter contre tous les racismes » :

« Nous sommes tous conscient de la maladie de l’âme qu’est l’antisémitisme contre laquelle il faut que nous nous mobilisions tous »

Des paroles fraternelles et mobilisateurs qui n’ont pas pu apaiser les tensions entre les représentants du culte juif et musulman. « Il y avait des musulmans dans la marche » a indiqué le grand rabbin de France ciblant implicitement l’absence de son homologue musulman. Le Rabbin Haïm Korsia a ainsi dénoncé « des débats inutiles » sur le sujet.

Une rupture consommée entre les institutions juives et musulmanes de France ?

Dans la foulée de l’entretien de ce lundi matin avec le président Emmanuel Macron, les autorités juives ont annoncé, dans un communiqué, leur désistement d’une importante commission de projet avec la Grande Mosquée de Paris.

La non participation à la marche contre l’antisémitisme de la Grande Mosquée de Paris et l’absence du mot « terroriste » pour qualifier l’organisation palestinienne du Hamas sont, en toute vraisemblance, des clauses non négociables pour le Consistoire, clauses que l’institution musulmane n’aurait pas cocher.

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