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Flocage LGBT : plusieurs joueurs refusent de porter le maillot arc-en-ciel

Le week-end dernier, sur tous les terrains de football professionnel en France, les brassards et les maillots aux couleurs arc-en-ciel, symbole LGBT, étaient de sortie. La Ligue de football organise ces journées, depuis trois saisons, pour lutter contre l’homophobie. Mais plusieurs joueurs ont refusé de participer à cette initiative extra-sportive. Explications.

La saison dernière, le joueur de football du Paris Saint-Germain Idrissa Gueye avait fait couler beaucoup d’encre en refusant de porter le maillot aux couleurs LGBT. Le même scénario s’est reproduit cette année avec une demi douzaine de joueurs, de Ligue 1 et 2, demandant à leurs entraineurs de ne pas participer aux matchs du week-end pour ne pas être associés à l’initiative de la LFP

Certains joueurs ont détaillés leurs refus via des messages sur leurs comptes Twitter officiels et, fait nouveau, plusieurs entraineurs sont également monter au créneau avec une position critique des évènements.

Une demi douzaine de joueurs concernés

Dès samedi soir, La Dépêche, dévoilait le refus de cinq joueurs de l’équipe du TFC (Toulouse Football Club) de ne pas prendre part aux rencontres sur les terrains de Ligue 1. Le journal n’a, en outre, pas hésité à désigner publiquement les noms des récalcitrants poussant ainsi plusieurs d’entre eux soit à justifier leurs choix soit à démentir l’information.

Zakaria Aboukhlal, jeune joueur international marocain, a donc publié sur son compte Twitter un long message soulignant que « si le respect s’étend aux autres, il comprend également le respect de mes propres croyances personnelles » :

Cité dans la liste dévoilé par La Dépêche, le joueur Logan Costa a dû, par contre, démentir l’information lui imputant le fait d’avoir demandé à son club de ne pas jouer ce week-end. Les autres joueurs mentionnés ainsi que la direction du TFC n’ont pas donné suite aux sollicitions médiatiques.

Toulouse ne fut pas la seule équipe à avoir écarté plusieurs de ses joueurs. Les équipes de Nantes, de Rennes et de Guingamp, ont aussi du faire face à des refus.

Le joueur de Guingamp, club de Ligue 2, Donatien Gomis a ainsi refusé de jouer comme l’a indiqué,  Fred Le Grand, le président du club : « Donatien Gomis a fait part de son choix de ne pas porter ce maillot. Nous en avons pris acte.« 

Le joueur de Nantes, l’Egyptien, Mostafa Mohamed et le joueur de Rennes, Hamari Traoré, font également parti du lot.

Les entraineurs montent au créneau

Contrairement aux éditions précédentes, plusieurs entraineurs se sont exprimés publiquement pour défendre les choix de leurs joueurs. Critique sur la programmation de l’évènement, réflexion sur la nécessité de se saisir d’une cause extra-sportive et de l’imposer à l’ensemble des joueurs… Certains entraineurs n’ont pas caché leurs agacements :

La programmation de cette journée de lutte contre l’homophobie ? C’est catastrophique. On voit bien qu’il y a des joueurs à qui ça pose problème […]. A partir de là, ne le fais pas dans les trois derniers matchs, où tu sais qu’il y a des matchs pour la survie des clubs ! C’est très bien que la Ligue s’engage, même si elle doit surtout s’occuper du football.

Une critique à haute voix du coach brestois Eric Roy sur l’instauration, par la ligue de football, de la journée de lutte contre l’homophobie placé selon lui au pire moment de la saison.

Bruno Genesio, entraîneur de Rennes, s’est également exprimé en indiquant ne pas trouver nécessaire que la Ligue de football professionnel (LFP) organise une journée spécifique de lutte contre l’homophobie :

Il n’y a pas de place pour les discriminations dans le foot comme dans la vie. Mais je pense aussi que nous sommes là pour jouer au foot et c’est ça qui est le plus important. Chacun est libre de penser et faire ce qu’il veut. […] Je pense qu’on a tous conscience de ça et que ce n’est pas la peine de vouloir afficher tout le temps.

Polémiques et sanction financière

Déjà épinglé pour avoir écarté, en plein Ramadan, le joueur international algérien Jaouen Hadjam, qui refusait de rompre son jeûne, le club de Nantes récidive en sanctionnant son joueur Mostafa Mohamed suite à son refus de porter le maillot aux couleurs LGBT.

Le joueur égyptien du FC Nantes, Mostafa Mohamed
Le joueur égyptien du FC Nantes, Mostafa Mohamed

Dans un communiqué, la direction du club indique en effet avoir « décidé de le sanctionner financièrement » bafouant ainsi la liberté de conviction de l’Egyptien qui avait pourtant publié un message, la veille, sur son compte Twitter :

Je respecte toutes les croyances et toutes les convictions. Ce respect s’étend aux autres mais comprend également le respect de mes croyances personnelles. Vu mes racines, ma culture, l’importance des mes convictions et croyances, il n’était pas possible pour moi de participer à cette campagne. J’espère que ma décision sera respectée.

Une polémique qui bat son plein avec la suspension, ce lundi 15 mai, de Zakaria Aboukhlal par l’équipe toulousaine de football suite aux révélations de RMC Sport  selon lesquelles le joueur aurait manqué de respect à une adjointe de la mairie de Toulouse. 

Ibrahim Madras

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