Suite au séisme de magnitude 7 qui a frappé le Maroc dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, plusieurs mosquées, associations et personnalités ont multipliés les initiatives, partout en France, afin de venir en aide aux sinistrés. Le tour d’horizon de la rédaction.
A Arras ou à Lille, dans les Hauts de France, à Montpellier en passant par les départements du Loiret ou en Charente, plusieurs mosquées, à l’initiative des fidèles, se mobilisent pour venir en aide aux sinistrés après le séisme au Maroc.
Des structures associatives régionales ainsi que des entreprises ont également créé plusieurs cagnottes et projets en ce sens. Une chaîne de solidarité, face au drame survenu au Maroc, alimentée par la générosité et le dynamisme des acteurs de la communauté musulmane.
« On ne peut pas rester les bras croisés »
Dès lundi, une collecte de dons a été lancée à la mosquée Annour, dans la ville d’Arras. Après une réunion entre fidèles dimanche, il a été décidé de passer à l’action « à notre niveau et mettre la solidarité en route. On ne peut pas rester les bras croisés » spécifie Mohamed Messaoudi, gérant de la mosquée.
Les dons seront collectés par la communauté jusqu’au 30 septembre. Des expéditions seront régulièrement assurées vers la mosquée de Mons-en-Baroeul, près de Lille, avant d’être acheminées au Maroc.
En Charente, la mosquée de Soyaux collecte les dons à adresser aux sinistrés jusqu’à vendredi matin. Un transporteur partira vendredi après-midi de Soyaux pour Marrakech, où il acheminera gratuitement tous les produits récoltés.
Dans la région du Loiret, c’est le conseil départemental du culte musulman qui organise l’ensemble des aides financières pour aider les victimes. Des fonds vont être collectés dans les différents lieux de culte du département.
Certaines mosquées ont pris de l’avance, comme la mosquée Annour dans le quartier de la Source à Orléans. Son président Mohamed Azaroual explique :
« Chez nous, la communauté ne parle que de ça, c’est pour cela qu’on a précipité la collecte. Dès maintenant, tout ce qui tombe sur le compte de la mosquée, on le versera pour l’aide aux sinistrés. »
Les associations diasporiques se mobilisent
Les mosquées ne sont pas les seules, en France, à se mobiliser pour venir en aide aux sinistrés après le séisme au Maroc. Des associations culturelles, formées par la diaspora marocaine en France, s’organisent également pour collecter des fonds avec l’aval des autorités sur place.
C’est le cas du collectif des marocains du Mantois qui organisait une réunion, mardi 12 septembre, pour structurer sa mobilisation avec la présence de plusieurs élus et du consul du Maroc.
Aziz El Jahouari précise que projet du collectif consiste « à mettre en place la solidarité de manière effective et à répondre aux questions de la population sur les modalités de participation ».
Une délégation du Mantois partira sur les lieux du drame dans les prochains jours. La cagnotte mise en ligne samedi matin sur la plateforme Cotizup atteignait presque 250 000 euros lundi matin.
Des idées et des activités pour dynamiser les fonds
Les entreprises ne sont pas en reste. Hmarket supermarchés, en partenariat avec l’ong LIFE, participent aussi à l’élan de solidarité envers les populations lourdement touchées par le séisme.
Dès samedi soir, l’entreprise Hmarket appelait aux dons, via sa page Facebook, avec une idée originale pour dynamiser la cagnotte : « Chaque don qui sera fait sera doublé ! Faites un don de 1€, Hmarket le double et donnera 2€ ».
Grâce à ce concept et à la générosité des donateurs, Hmarket a récolté plus de 20 000 euros en moins de 48 heures. L’entreprise a publié un message de remerciement sur ses réseaux :
« Nous sommes profondément émus et reconnaissants pour la réponse incroyable que nous avons reçue en moins de 48 heures. Grâce à votre générosité, plus de 20 000 euros ont été collectés pour soutenir les familles touchées par le séisme au Maroc. »
L’auteur et politologue franco-marocain Nabil Ennasri a, quant à lui, boosté une cagnotte, ouverte par l’association Souss initiative, en pédalant 195 km, durant 48 heures, du Stade de France à Saint-Denis – en région parisienne – jusqu’au stade Bollaert à Lens.
Après 12h de vélo et 195 km depuis le Stade de France, ARRIVÉE AU STADE BOLLAERT de Lens 🚴♂️. Amoindri physiquement mais endurci mentalement.
— Nabil Ennasri (@NabilEnnasri) September 12, 2023
Faisons tourner un maximum la cagnotte les amis, on est à 30 000€ 🤲. JazakumuLah 🤍.https://t.co/W0LBNcHImL pic.twitter.com/1i8nicusZT
Ibrahim Madras
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