Selon les chiffres publiés par l’Insee ce 1er août 2024, la natalité a reculé de 2,4 % en France sur les six premiers mois de l’année, avec 8 140 naissances de moins par rapport à la même période l’année précédente. L’année 2024 pourrait être la moins fertile depuis la Seconde Guerre mondiale. Zoom.
Ce jeudi 1er août 2024, l’Insee a publié les chiffres relatifs au nombre d’enfants nés au premier semestre. La France connaît une véritable crise des naissances, avec 8 140 naissances de moins que l’année passée à la même période.
Cette année pourrait devenir la plus faible en termes de naissances depuis la Seconde Guerre mondiale. Cependant, la France reste le pays d’Europe avec le plus fort indicateur conjoncturel de fécondité (1,53 enfant par femme).
Fonder une famille n’est plus prioritaire
Depuis plus de dix ans, la courbe des naissances en France est en déclin. Au premier semestre de cette année, le nombre de naissances a reculé de 2,4 %, avec un peu plus de 326 000 bébés, selon les données provisoires de l’Insee. Une baisse plus marquée de 7,9 % a été enregistrée en juin, possiblement liée aux contextes économico-social et environnemental qui impactent les projets de parentalité.
Les femmes en âge de procréer sont moins nombreuses, et les couples hésitent à fonder une famille. Le démographe Gérard-François Dumont avertit que « sur le long terme, cette chute des naissances va fragiliser notre modèle social » :
« Alors qu’il y a dix ans, la fécondité y était 25 % plus élevée que la moyenne européenne, la France est en train de perdre cet atout »
Relancer la natalité : une affaire d’état
La France, bien qu’ayant le taux de fécondité le plus élevé d’Europe (1,53 enfant par femme), connaît une baisse continue des naissances depuis 2011, à l’exception d’un léger rebond en 2021 dû à l’ effet post-Covid. « La France est en train de devenir un pays comme les autres en Europe » note le professeur Didier Breton.
Pour relancer la natalité, Emmanuel Macron a annoncé un grand plan pour lutter contre l’infertilité et a exprimé sa volonté d’instaurer un congé de naissance pour les mères et les pères en 2025. Ce nouveau congé, destiné à remplacer le congé parental de moins en moins utilisé, sera plus court mais mieux indemnisé.
Cependant, la dissolution de l’Assemblée nationale complique sa mise en place et la nouvelle Assemblée devra décider de la suite à donner à ce projet.
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