Dans son rapport annuel diffusé ce mardi, l’ONG Amnesty International déclare que « le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct » à Gaza. « L’année 2024 restera dans les mémoires comme celle d’une occupation militaire israélienne plus meurtrière que jamais » déplore Agnès Callamard, secrétaire générale de l’organisation. Focus.
Dans son rapport annuel publié ce mardi, Amnesty International dénonce vigoureusement la situation en cours à Gaza, qualifiant les événements de « génocide en direct ». Dans sa préface, la secrétaire générale Agnès Callamard accuse la communauté internationale d’avoir assisté, « comme s’ils étaient impuissants », aux massacres perpétrés par Israël contre la population palestinienne.
Anéantir la population palestinienne de Gaza
« Depuis octobre 2023, le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct » dénonce Agnès Callamard dans la préface du rapport annuel d’Amnesty International. Pour la secrétaire générale de l’ONG, « les États ont regardé, comme s’ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens, massacrant des familles entières sur plusieurs générations ».
Dans la partie du rapport dédiée au Moyen-Orient, Amnesty réaffirme ses accusations de « génocide », déjà formulées fin 2024. L’ONG soutient que ses enquêtes ont mis en évidence des actes prohibés par la Convention sur le génocide, et commis « avec l’intention spécifique d’anéantir la population palestinienne de Gaza » :
« Les recherches d’Amnesty International ont montré qu’Israël avait perpétré des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l’intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza, commettant ainsi un génocide. »
Une crise humanitaire sans précédent
Le rapport détaille notamment les meurtres de civils, les déplacements forcés, les disparitions, et l’imposition délibérée de conditions de vie menant à leur destruction. Selon Amnesty, près de 1,9 million de Palestiniens, soit environ 90 % des habitants de Gaza, ont été déplacés depuis le début du génocide accusant Israël d’avoir « intentionnellement provoqué une crise humanitaire d’ampleur inédite »
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.L’organisation critique aussi fermement l’inaction des grandes puissances mondiales, qui, selon elle, ont manqué à leur devoir : « La communauté internationale n’a pas pris de mesures dignes de ce nom pour mettre fin aux atrocités commises par Israël à Gaza. »
« Des grandes puissances, dont les États-Unis et de nombreux pays d’Europe de l’Ouest, ont soutenu publiquement les actes d’Israël, sapant ainsi la portée universelle du droit international. »
Gaza est un test « pour notre humanité »
« Gaza est un test pour la justice internationale, et un test pour notre humanité », a déclaré, ce lundi, Heba Morayef, responsable régionale de l’ONG pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Elle souligne « l’extrême niveau de souffrance » enduré quotidiennement par la population gazaouie.
En parallèle, la Défense civile palestinienne a annoncé que plus de 50 personnes ont perdu la vie dans des bombardements israéliens survenus depuis lundi. L’armée israélienne n’a pas souhaité faire de commentaire. Selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, publiés lundi, au moins 2 222 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant le bilan total à 52 314 morts.
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