Un rapport de l’autorité américaine des marchés financiers (SEC), datant de mars, révèlent que la banque française BNP Paribas a participé à une levée de fonds record finançant l’état israélien endetté par son génocide en cours à Gaza. Focus
Plusieurs rapports, dont celui de l’ONG Fairfin, révèlent qu’entre janvier 2021 et août 2023, BNP Paribas a investi environ 5,7 milliards d’euros dans des entreprises fournissant du matériel de guerre à Israël utilisé dans le génocide en cours à Gaza.
La banque française se distingue comme le principal créancier européen à des entreprises d’armement fournissant l’armée israélienne accompagné ensuite par les entreprises Boeing, Leonardo, Rolls-Royce et RTX.
5.7 milliards investis depuis 2021
Selon plusieurs rapports, de nombreuses banques européennes – dont BNP Paribas – investissent dans des entreprises produisant du matériel de guerre utilisé par Israël à Gaza.
Pour sa première opération financière depuis le début de la guerre, Israël a émis 8 milliards de dollars d’obligations avec le soutien de quatre institutions bancaires. Cette émission a été gérée à parts égales par les banques d’investissement Goldman Sachs et Bank of America Securities, ainsi que les banques Deutsche Bank et BNP Paribas.
Selon des documents consultés par l’Humanité, la banque s’est engagée à acheter des obligations israéliennes d’une valeur de 2 milliards de dollars. Ces banques ont investi 60 milliards d’euros dans des entreprises, dont BNP Paribas en tête, ayant investi environ 5,7 milliards d’euros entre janvier 2021 et août 2023.
Déjà impliqué dans le financement de colonies israéliennes
BNP Paribas se distingue donc comme le principal créancier européen de certaines entreprises d’armement fournissant l’armée israélienn tout comme les entreprises Boeing, Leonardo, Rolls-Royce et RTX. Boeing a notamment livré des avions de combat F15, des hélicoptères Apache et des bombes guidées à Israël, y compris après le 7 octobre 2023.
Suite à la divulgation du rapport, BNP Paribas a justifié sa position en affirmant « s’engager pleinement à respecter et à promouvoir les droits humain », une déclaration protocolaire en totale contradiction avec ses investissements dans des entreprises d’armement d’un état génocidaire.
Pour rappel, la banque français avait déjà été épinglée, dans un rapport de décembre 2023 de la coalition Don’t Buy Into Occupation, pour son implication dans le financement de la colonisation israélienne.
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