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dimanche 08 septembre 2024

Gaza : des Palestiniens « rejoindront bientôt la France » selon le Quai d’Orsay

Depuis plusieurs mois, les demandes de visas de plusieurs réfugiés gazaouis – disposant de garantis du Quai d’Orsay – sont bloqués en Egypte. Le ministère des Affaires étrangères a fait savoir hier que leurs dossiers « sont en cours d’instruction par les autorités françaises » et que certains « rejoindront la France prochainement ». Explications

Ce lundi 15 juillet, le quotidien Le Monde avait rapporté qu’une trentaine de Palestiniens de Gaza – artistes, intellectuels et journalistes – ayant réussi à fuir Gaza, avaient obtenu une promesse d’emploi en France. Cependant « bien qu’ils disposent du soutien du Quai d’Orsay, leur dossier est bloqué depuis des semaines ».

Ce mardi 16 juillet, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que les demandes de visas d’une partie de ces Palestiniens « sont en cours d’instruction » par les autorités françaises.

Qu’est-ce que le Programme Pause ?

Lancé en 2017, le programme Pause vise à protéger et soutenir « les chercheurs et artistes ne pouvant plus poursuivre leurs activités dans leur pays d’origine en raison de guerres, de persécutions politiques, de censures » selon leu ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Après avoir extrait de l’enclave Palestinienne, les ressortissants français, les binationaux, les agents de l’Institut français ainsi que leurs proches, le Quai d’Orsay a souhaité élargir le dispositif à certaines personnes triées sur le volet ayant entretenu des liens avec la France.

Autour du 1er mai, le ministère des affaires étrangères a transmis une liste aux autorités israéliennes pour faire sortir une partie des personnes inscrites. Cependant, l’opération n’a jamais eu lieu. Le 7 mai, malgré les mises en garde internationales, l’armée israélienne a lancé un assaut sur Rafah et pris le contrôle du poste-frontière, refermant ainsi la seule porte de sortie pour les civils gazaouis.

Une trentaine de Palestiniens coincés en Egypte

En tout, près de 80 artistes, journalistes ou intellectuels ont été identifiés sur les listes transmises à la cellule de crise du ministère des affaires étrangères. Parmi eux, seulement une trentaine ont réussi à fuir à temps avant la fermeture du passage de Rafah et sont arrivés au Caire par leurs propres moyens. Amal Al-Kahlout, professeure de physique à l’université Al-Azhar à Gaza, précise :

« L’Egypte nous accueille mais nous n’avons aucun droit. Sans permis de séjour, je ne peux pas travailler légalement ici, les enfants ne peuvent aller ni à l’école ni à l’université. Nous végétons dans un quotidien déprimant, on se réveille, on mange, on se recouche »

Ces personnes attendent toujours une réponse des autorités françaises. Les demandes de visas des Palestiniens de Gaza, actuellement bloqués en Égypte, « sont en cours d’instruction par les autorités françaises » a annoncé le mardi 16 juillet le ministère français des Affaires étrangères.

Les précisions du Quai d’Orsay

« Malgré nos nombreuses sollicitations, nous ne savons pas ce qui bloque, personne ne comprend. On parle pourtant d’un tout petit nombre de personnes » déplore Laura Lohéac, directrice du programme Pause, chargée de nouer des partenariats avec des universités ou des institutions culturelles en France.

Le ministère des Affaires étrangères a souligné que le programme Pause comprenait à la fois des demandes en cours d’examen, des demandes confirmées, et des candidatures. Selon le Quai d’Orsay, les demandes « confirmées » dans le cadre du programme concernent à ce jour « une petite dizaine de personnes ».

En attendant, plusieurs dizaines d’exilés gazaouis inscrits au programme, souffrant pour beaucoup de stress post-traumatique, restent désespérément bloqués dans la capitale égyptienne.

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