Ce samedi 5 octobre, Emmanuel Macron s’est dit favorable à un arrêt des livraisons d’armes à Israël « utilisées dans les combats à Gaza ». Une déclaration honteuse, pour Benyamin Netanyahu, qui déplore que certains dirigeants occidentaux « appellent à des embargos sur les armes contre Israël ». Zoom.
Le président français Emmanuel Macron a jugé, ce samedi, qu’il était temps d’arrêter les livraisons d’armes à Israël, les jugeant « incompatibles avec les appels au cessez-le-feu ».
« Honte à vous » a rapidement réagi Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien a déploré que certains dirigeants occidentaux « appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël ».
Une question de « cohérence »
« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a affirmé, ce samedi, Emmanuel Macron lors d’un entretien sur France Inter. Il a de nouveau abordé le sujet lors du 19e sommet de la Francophonie :
« Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre. Je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner »
Le président français a également critiqué les opérations israéliennes au sol au Liban. Il a souligné que « le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié. Le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza ».
Rispote des relais médiatiques israéliens
Les déclarations d’Emmanuel Macron ont fortement « irrité » le Premier ministre israélien, qui les a qualifiées d’« absolument inacceptables ». Dans un message vidéo, il fustige certains dirigeants occidentaux qui devraient « avoir honte d’appeler à des embargos sur les armes contre Israël ».
Dans un tweet, le Conseil représentatif des institutions juives de France a « vivement » déploré les propos du chef de l’État. Ils estiment qu’appeler « à priver Israël d’armes, ce n’est pas faire le jeu de la paix, cela revient à faire le jeu du Hamas et du Hezbollah ».
L’Élysée recadre le tir
En réponse, l’Élysée a tenté d’apaiser la situation en réaffirmant que la France était une « amie indéfectible d’Israël ». Elle a, toutefois, regretté les propos « excessifs » de Netanyahou.
« En Israël, on craint que l’annonce de Macron n’incite d’autres pays à également cesser ou réduire leurs exportations militaires », analyse le journal israélien Ha’Aretz. Jusqu’ici, la France n’avait jamais pris aussi clairement position en faveur d’un embargo sur les ventes d’armes à Israël.
Ce lundi, l’ancien ministre Dominique de Villepin a, sur France info, soutenu les déclarations d’Emmanuel Macron. « Quand on appelle à un cessez-le-feu, on ne peut pas, dans le même temps, livrer encore des armes qui créent la mort » a t-il ajouté.
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