L’organisation Human Rights Watch (HRW) confirme dans un rapport, publié ce jeudi, qu’Israël commet des « actes de génocide », en restreignant intentionnellement, depuis le début de la guerre, « l’accès à l’eau » pour les Palestiniens à Gaza. De nouvelles accusations, deux semaines après celles d’Amnesty International. Zoom.
Dans un nouveau rapport publié ce jeudi, Human Rights Watch (HRW) accuse Israël de « crimes contre l’humanité, d’extermination et d’actes de génocide » envers les Palestiniens de Gaza. Pour l’ONG, les autorités israéliennes ont « délibérément imposé des conditions de vie calculées pour entraîner la destruction d’une partie de la population » gazaouie, notamment en privant délibérément les habitants d’un accès adéquat à l’eau.
Une restriction volontaire et destructrice
Human Rights Watch (HRW) souligne dans son rapport qu’après l’offensive palestinienne du 7 octobre 2023, Israël « a coupé l’eau et empêché le carburant, la nourriture et l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza ». Ces restrictions se poursuivent actuellement, accompagnées de coupures d’électricité, selon l’ONG.
Le rapport accuse également les forces israéliennes d’avoir « délibérément attaqué, et ainsi endommagé ou détruit » plusieurs infrastructures essentielles d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans l’enclave. En un an de guerre, d’octobre 2023 à septembre 2024, ces mesures ont privé la majorité des Gazaouis « de la quantité minimale d’eau quotidienne recommandée par l’OMS ».
« Ce type de comportement, associé à des déclarations suggérant que certains responsables israéliens souhaitaient détruire des Palestiniens à Gaza, peut être assimilé au crime de génocide. »
Une « volonté d’extermination »
Human Rights Watch (HRW) estime que la faim, la déshydratation et les maladies, en particulier celles transmises par l’eau contaminée, ont probablement « causé la mort de milliers de Palestiniens à Gaza », en plus des plus de 45 000 morts rapportés par le ministère de la Santé du Hamas. L’ONG déclare que les mesures israéliennes témoignent d’une « volonté d’extermination ».
« La ligne de conduite présentée dans ce rapport et les déclarations laissant penser que certains responsables israéliens visaient à anéantir les Palestiniens, pourrait signaler une telle volonté. »
Le rapport souligne également que les autorités israéliennes n’ont pas répondu à ses sollicitations concernant les attaques contre les infrastructures d’eau et d’assainissement dans la région.
Des accusations répétées contre Israël
Depuis le début de la guerre à Gaza, Israël fait face à des accusations de génocide portées par plusieurs ONG et par des pays comme l’Afrique du Sud devant la justice internationale. En réponse au rapport de Human Rights Watch (HRW), les autorités israéliennes ont catégoriquement rejeté ces accusations.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié le rapport de « truffé de mensonges éhontés » et de « propagande anti-israélienne ». Le 5 décembre, Israël avait également dénoncé un rapport similaire d’Amnesty International, le décrivant comme « entièrement faux » et « basé sur des mensonges ».
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