Après deux mois de trêve précaire, Israël a repris, depuis mardi, son génocide sur Gaza. Selon la Défense civile de Gaza, au moins 506 personnes, dont plus de 200 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens. Alors que les frappes se poursuivent ce vendredi, le président israélien Isaac Herzog s’est dit lui-même « troublé » par la reprise des « combats ». Le point de la rédaction.
Les bombardements israéliens meurtriers sur Gaza se poursuivent pour le quatrième jour consécutif. Jeudi, plus de 95 Palestiniens ont été tués dans des frappes visant plusieurs régions de l’enclave, notamment Beit Hanoun, Rafah et Khan Younès. Depuis mardi, 506 personnes, dont 200 enfants, ont perdu la vie et 909 autres ont été blessées, selon le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza.
Des palestiniens bombardés dans leur sommeil
« 70 % des blessés sont des femmes et des enfants et leurs blessures sont, pour la plupart, graves. », assure le ministère de la Santé sur Gaza. Le directeur de l’Hôpital indonésien a qualifié la situation de « catastrophique » , indiquant que 43 morts et 82 blessés avaient été admis dans la nuit de mercredi à jeudi. Khaled Alsser, chirurgien à l’hôpital Al-Nasser de Khan Younès, témoigne :
« On a vu passer beaucoup d’enfants. Il y a des blessures plus ou moins graves. Par exemple, des patients qui ont été bombardés alors qu’ils dormaient sous leur tente. Ils ont été mutilés par l’explosion. »
Jeudi, l’armée israélienne a annoncé avoir mené « des opérations terrestres dans la zone de Chaboura à Rafah », au sud de Gaza, tout en poursuivant « des opérations dans le nord et le centre » du territoire. Le porte-parole du gouvernement israélien a affirmé que l’armée a (ré)instauré une « zone tampon » entre le nord et le sud, ce qui entraîne un nouvel exode des civils.
Le président israélien « troublé » par la reprise des « combats »
Ce vendredi, les offensives israéliennes se sont intensifiées dans le sud de l’enclave. Face à cette escalade, le président israélien Isaac Herzog s’est, lui-même, dit « troublé » :, dans une critique rare à l’égard de son Premier ministre Benjamin Netanyahu :
« Il est impossible de ne pas être profondément troublé par la dure réalité qui se déroule sous nos yeux. […] Il est impensable de reprendre les combats tout en poursuivant la mission sacrée de rapatrier nos otages. »
Le chef de l’Unrwa, Philippe Lazzarini , a déploré hier « un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines » pour une population assiégée et en pleine crise humanitaire. Ce jeudi, pour la première fois depuis octobre 2024, le Hamas a répliqué en lançant trois roquettes sur Tel-Aviv.
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