Depuis la reprise du génocide à Gaza, le 18 mars, le bilan humain des frappes de l’armée israélienne a dépassé la barre des 1.000 morts. Au moins 80 Palestiniens ont été tués dans l’enclave palestinienne au cours des dernières 48 heures malgré les festivités de l’Aïd el-Fitr. Ce dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a déclaré avoir retrouvé 15 secouristes tués par des tirs de l’armée israélienne. Zoom.
Malgré les célébrations de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois de ramadan, les bombardements israéliens restent d’une intensité meurtrière à Gaza. Au moins 80 Palestiniens ont perdu la vie ces dernières 48 heures. Par ailleurs, le Croissant-Rouge palestinien a annoncé avoir retrouvé, dans une fosse commune, les corps des 15 secouristes portés disparus depuis une semaine, après que leurs véhicules ont été pris pour cible par des tirs israéliens près de Rafah.
322 enfants tués en dix jours
Depuis la reprise des frappes par l’armée israélienne le 18 mars 2025, le bilan des victimes a dépassé les 1 000 morts et 2 359 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza. L’Unicef a également signalé un lourd tribut payé par les enfants palestiniens, avec au moins 322 d’entre eux tués en dix jours.
« (…) Soit une moyenne quotidienne de plus de 100 enfants tués ou mutilés », a précisé l’agence des Nations unies pour l’enfance dans un communiqué. « La plupart de ces enfants étaient déplacés et tentaient de survivre dans des abris de fortune ou des logements endommagés », a-t-elle ajouté.
« Le cessez-le-feu représentait un espoir fragile, mais essentiel pour les enfants de Gaza », a déploré Catherine Russell, directrice générale de l’Unicef. Désormais, « ils sont à nouveau plongés dans un cycle infernal de violences et de privations », a-t-elle poursuivi.
15 secouristes retrouvés dans une fosse commune
Ce lundi, le Croissant-Rouge palestinien a confirmé par communiqué la découverte d’une fosse commune contenant les dépouilles des 15 secouristes disparus. « Nous sommes anéantis. Ces humanitaires ont été tués alors qu’ils tentaient de sauver des vies, alors qu’ils auraient dû être protégés », a réagi l’organisation sur X, qualifiant cette attaque de « crime de guerre » et de « tragédie pour l’humanitaire et l’humanité ».
L’organisation demande l’ouverture d’une « enquête immédiate et approfondie afin que justice soit rendue à ces victimes ». Le ministère de la Santé de Gaza a précisé que « certains des corps retrouvés avaient les mains liées et présentaient une balle dans la poitrine », ajoutant qu’ils avaient été « enterrés dans une fosse profonde pour entraver leur identification ».
Lire sur le sujet : Les condamnations n’arrêteront pas le génocide à Gaza
408 humanitaires tués depuis le début du génocide
« Nous sommes profondément bouleversés par la confirmation du décès de deux autres collègues de l’Unrwa, ainsi que de huit travailleurs humanitaires et secouristes du Croissant-Rouge palestinien. Cela porte à 408 le nombre de travailleurs humanitaires tués, dont plus de 280 employés de l’Unrwa, depuis le début du conflit il y a un an et demi. »
Une déclaration, publiée sur X, de Philippe Lazzarini, directeur de l’Unrwa. Des recherches étaient menées depuis une semaine par leurs collègues, inquiets de leur disparition après une intervention le 23 mars. L’annonce de leur mort a suscité une vague d’indignation.
A lire aussi :
