Dans le nord de Gaza, l’hôpital Kamal Adwan continue d’être la cible d’attaques de l’armée israélienne, selon son directeur. Les précisions de la rédaction.
Le Dr Hossam Abou Safiya, à la tête de l’hôpital Kamal Adwan, a déclaré lundi que son établissement subissait encore des frappes israéliennes, bien que l’armée ait nié ces accusations. Il a lancé un appel désespéré à la communauté internationale pour une aide urgente « avant qu’il ne soit trop tard ».
« Les bombardements ont duré toute la nuit, détruisant des maisons et des bâtiments à proximité. Depuis ce matin, des drones larguent des bombes près de l’hôpital, mettant en péril nos réserves de carburant et d’oxygène », a-t-il expliqué dans un communiqué consulté par l’AFP.
L’un des deux seuls hôpitaux encore fonctionnels à Gaza
« La situation est extrêmement critique et nécessite une intervention internationale urgente », a insisté le Hossam Abou Safiya. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a prétendu ne pas être au courant « de la moindre frappe sur l’hôpital Kamal Adwan pendant la nuit ». Ils avaient fait une déclaration similaire dimanche après un premier appel à l’aide du directeur, qui a indiqué que 91 patients étaient actuellement soignés dans l’établissement.
« Nous sommes face à une menace constante. Les bombardements viennent de toutes parts. (…) Le monde doit comprendre que notre hôpital est ciblé avec l’intention de tuer et de déplacer des gens par la force »
Le directeyr a ajouté avoir reçu un ordre d’évacuation dimanche à l’aube. L’hôpital Kamal Adwan, situé à Beit Lahya, est l’un des deux seuls encore fonctionnels dans le nord de Gaza.
L’accès humanitaire bloqué
Seulement une dizaine de camions d’aide humanitaire ont distribué de l’eau et de la nourriture dans le nord de Gaza en deux mois et demi, selon l’ONG Oxfam, qui a alerté dimanche sur la dégradation de la situation dans ce territoire assiégé. Dans un communiqué, Oxfam précise :
« Sur les 34 camions autorisés à entrer dans le gouvernorat du nord de Gaza au cours des deux derniers mois et demi, seuls 12 ont réussi à distribuer de l’aide en raison de retards et d’obstructions systématiques par l’armée israélienne »
« Pour trois d’entre eux, après avoir distribué de la nourriture et de l’eau dans une école où la population s’était réfugiée, l’école a été évacuée puis bombardée quelques heures plus tard », a ajouté l’ONG. Israël contrôle strictement l’arrivée de l’aide internationale, essentielle pour les 2,4 millions de Gazaouis. Oxfam et d’autres organisations ont été « continuellement maintenues de fournir une aide vitale » depuis le 6 octobre.
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