La situation humanitaire à Gaza se détériore avec 2,2 millions de personnes menacées par une famine imminente en raison du manque d’approvisionnement en eau et en nourriture, selon l’ONU. Parallèlement, le président américain Joe Biden a évoqué hier un possible cessez-le-feu à Gaza durant le mois de Ramadan.
La bande de Gaza se trouve face à une crise humanitaire alarmante avec des craintes croissantes « d’une famine de masse ». Après plus de quatre mois de guerre, l’aide humanitaire est insuffisante pour répondre aux besoins alimentaires de la population palestinienne.
Selon l’ONU, environ 2,2 millions de personnes, risquent de souffrir d’une famine en raison du manque d’eau et de nourriture adéquats. L’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza est entravé par les restrictions israéliennes rendant son accès difficile.
La famine comme méthode de guerre
L’aide humanitaire parvient au compte goutte à Gaza par le terminal de Rafah, contrôlé par Israël, et son acheminement vers le nord est entravé les bombardements incessants. Des cas de malnutrition sont signalés par le ministère de la Santé dont celui d’un enfant de deux mois décédé à l’hôpital al-Chifa de Gaza-ville.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a condamné le « blocus et le siège imposés à Gaza » par Israël soulignant que l’utilisation de la famine comme méthode de guerre pouvait constituer « un crime de guerre ».
L’inquiétude est particulièrement forte à Rafah, où environ 1,4 million de personnes majoritairement des déplacés, vivent dans des conditions précaires avec le crainte persistante d’une éventuelle opération militaire terrestre de l’armée israélienne.
Un cessez-le-feu imminent ?
Ce samedi plusieurs raids aériens ont été signalés à Gaza, le ministère palestinien de la Santé a indiqué qu’une centaine de morts était quotidiennement tuée dans l’enclave. Près de 30 000 Palestiniens, principalement des civils, ont péri depuis le début de la guerre en octobre dernier.
Parallèlement, les négociations se poursuivent, à Paris pour obtenir une trêve et la libération d’otages. Joe Biden a mentionné hier, dans une émission télévisée, un possible accord avec Israël pour suspendre les opérations militaires pendant le ramadan :
« Le ramadan approche, et les Israéliens ont convenu qu’ils ne participeraient pas à des activités [militaires] pendant le ramadan »
Aucune confirmation officielle ou précision de la Maison Blanche n’a été communiquée après la prise de parole du président américain lors de l’émission.
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