Une centaine de Palestiniens ont été tués ce samedi lors de plusieurs frappes israéliennes sur des camps de réfugiés. La Défense civile palestinienne dénonce un « nouveau massacre de l’occupation » tandis que le mouvement palestinien du Hamas a annoncé, en signe de protestation, se retirer des négociations sur un cessez-le-feu. Focus.
Un énième « massacre odieux de l’occupation ». Ce samedi, le ministère de la Santé à Gaza a annoncé que plus de 90 Palestiniens avaient été tués dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi, dans le sud de l’enclave palestinienne. Le même jour, Israël frappait sur le camp d’Al-Shati, en bordure de la ville de Gaza, faisant au moins 20 morts.
Ces bombardements meurtriers ont eu de lourdes répercussions diplomatiques, car dès le lendemain, dimanche 14 juillet, l’organisation Palestinienne du Hamas a décidé de se retirer des négociations pour un cessez-le-feu.
92 morts dans le camp d’Al-Mawasi
La zone d’Al-Mawasi, située sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée « zone humanitaire » par Israël. L’armée israélienne avait à plusieurs reprises exhorté les Palestiniens à s’y rendre après avoir émis des ordres d’évacuation pour d’autres parties de la bande de Gaza.
Cependant, cela n’a pas empêché l’armée israélienne de bombarder le camp, tuant 92 Palestiniens. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé en mai que la zone d’Al-Mawasi abritait entre 60 000 et 75 000 personnes. Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, estime qu’il s’agit d’un « nouveau massacre de l’occupation » :
« Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l’on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l’occupation »
Le Hamas se retire des pourparlers
Le même jour, la Défense civile palestinienne a rapporté que 20 personnes ont été tuées dans une frappe sur un camp de réfugiés dans l’ouest de la ville de Gaza, où l’armée israélienne poursuit ses opérations. Les victimes sont principalement des femmes et des enfants.
Le porte-parole de la Défense civile a déclaré dans un communiqué que « le nombre de martyrs du massacre d’al-Shati s’élève à 20, et il y a encore un certain nombre de blessés dans un état grave ». Ces massacres ont eu un impact direct sur les négociations diplomatiques en cours.
Au lendemain des frappes israéliennes, les émissaires Palestiniens du Hamas ont décidé de se retirer des négociations sur un cessez-le-feu. Deux hauts responsables du mouvement palestinien ont dénoncé les « massacres israéliens contre des civils non armés ».
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