Trois hôpitaux ont été attaqués par Israël ces derniers jours à Gaza, notamment l’hôpital Kamal Adwan, où les images ont provoqué une forte réaction. Le sort du directeur de l’hôpital, le Dr Houssam Abou Safiya, reste inconnu après avoir été arrêté puis emmené par l’armée israélienne. L’OMS a exhorté Israël à mettre fin à « ces horreurs ». Focus.
Deux images d’horreur à Gaza ont marqué en ces derniers jours de 2024. La première montre le Dr Houssam Abou Safiya – directeur de l’hôpital Kamal Adwan – marchant, entouré de bâtiments détruits, vers des chars israéliens qui lui barrent le chemin. La seconde est une vidéo capturant l’évacuation forcée de l’hôpital, où patients, personnel et familles sont contraints de marcher entre des blindés israéliens vers une destination incertaine.
Destruction systématique du système de santé
L’armée israélienne a attaqué trois hôpitaux à Gaza en 48 heures. Israël prétend que ces hôpitaux servent de centres de commandement pour le Hamas, sans jamais fournir de preuves concrètes pour étayer ces allégations. L’accès à Gaza reste interdit à la presse, empêchant toute vérification indépendante.
Selon l’armée israélienne, plus de 240 personnes ont été arrêtées au total. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fermement condamné « ces horreurs » :
« Le démantèlement systématique du système de santé de Gaza constitue une condamnation à mort pour plusieurs milliers de Palestiniens ayant besoin de soins. »
Sept morts à l’hôpital al-Wafaa
Le journal Haaretz a rapporté dimanche que l’armée israélienne ne permettrait pas à l’hôpital Kamal Adwan de reprendre ses activités. Ce même dimanche, une frappe israélienne sur l’hôpital al-Wafaa a tué au moins sept personnes et en a blessé plusieurs autres, selon la défense civile palestinienne.
L’armée israélienne a justifié cette attaque en soutenant que l’établissement ne fonctionnait plus comme un hôpital. Le ministère de la Santé de Gaza a nié ces affirmations et et indiqué que l’hôpital était encore opérationnel.
Les bébés gazaouis meurent de froid
Un cinquième nourrisson est mort d’hypothermie à Gaza. Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés s’abritent actuellement sous des tentes le long de la côte venteuse et pluvieuse à l’approche de l’hiver.
Jomaa al-Batran, âgé de 20 jours, a été retrouvé avec la tête « froide comme de la glace » lorsque ses parents se sont réveillés dimanche, selon son père, Yahia. Le frère jumeau du nourrisson, Ali, a été transféré à l’unité de soins intensifs de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa.
Les autorités sanitaires locales signalent que trois autres nourrissons sont morts de froid au cours des dernières semaines.
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