L’organisation Palestinienne du Hamas a annoncé mardi avoir signé à Pékin un accord « d’unité nationale » avec quatorze factions palestiniennes dont le Fatah. Le ministre chinois des Affaires étrangères confirme qu’un processus politique intra-palestinienne a été trouvé pour la création d’une gouvernance commune après la guerre à Gaza. Focus
Quatorze factions palestiniennes, dont le Hamas et le Fatah, se sont réunies à Pékin cette semaine pour une nouvelle tentative de réconciliation.. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a accueilli Moussa Abou Marzouk, un haut responsable du Hamas, et Mahmoud Aloul, un envoyé du Fatah.
Selon la diplomatie Chinoise, un accord a été trouvé pour la création d’un « gouvernement intérimaire de réconciliation nationale ». Cette annonce survient plus de neuf mois après le début de la guerre à Gaza qui a fait près de 40 000 morts.
La Chine, conciliateur pour « la stabilité au Moyen-Orient »
« Aujourd’hui, nous signons un accord sur l’unité nationale et nous déclarons que la voie à suivre pour achever ce processus est l’unité nationale », a indiqué ce mardi, Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a salué l’annonce et confirmé que l’organisation Palestinienne avait bien signé un accord pour Gaza avec d’autres factions palestiniennes dont son rival, le Fatah, à l’issue d’une réunion :
« Le fait le plus marquant est l’accord prévoyant la formation d’un gouvernement intérimaire de réconciliation nationale pour la gouvernance de l’après-guerre de Gaza »
La Chine, qui joue le rôle de médiateur dans les pourparlers, entretient des relations « cordiales » avec Israël mais soutient depuis des décennies la cause palestinienne, reconnaît un Etat de Palestine et milite pour une solution à deux Etats.
Un accord irréalisable sans l’appui de la communauté internationale
Le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a notamment appelé les autres pays à soutenir ce potentiel nouveau gouvernement palestinien afin qu’il puisse « contrôler effectivement Gaza et la Cisjordanie » :
« La réconciliation est une question interne aux factions palestiniennes, mais en même temps, elle ne peut être réalisée sans le soutien de la communauté internationale »
Le Fatah, fondé par le dirigeant palestinien Yasser Arafat, et le Hamas sont en conflit depuis plusieurs années, suite à la crise politique et aux confrontations violentes qui ont suivi les élections législatives de 2007. Cependant, le génocide en cours mené par Israël à Gaza a relancé les appels au dialogue entre les factions.
La diplomatie chinoise a réitéré mardi son appel à un « cessez-le-feu général, durable et viable dans la bande de Gaza afin de garantir un accès sans heurts à l’aide humanitaire et aux secours ». Le ministre Chinois, Wang Yi a également déclaré que la Chine souhaite continuer à « jouer un rôle constructif dans le maintien de la paix et la stabilité au Moyen-Orient ».
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