CNN a révélé, dans une enquête détaillée, le système de torture des prisonniers palestiniens mis en place dans une prison israélienne. Le média américain publie, pour la première fois, des images de détenus gazaouis torturés et soumis à des traitements inhumains. Explications.
Selon une enquête, révélée par la chaine américaine CNN, on apprend que l’armée israélienne a torturé et soumis des détenus palestiniens à des traitements inhumains dans la prison de Sde Teiman située dans le désert du Néguev.
Une première photo accablante, publiée par la chaîne américaine, confirme les conditions extrêmes de détention dans ces camps, corroborant les témoignages de plusieurs ONG et agences de l’ONU. Les conditions dans ces prisons s’apparentent à de la torture.
Des images de détenus publiées
La photo publiée par CNN, prise dans la prison de Sde Teiman, une base militaire plantée dans le désert du Néguev. montre des prisonniers en tenue gris bleu derrière des barbelés, serrés sur le sol, les yeux bandés, dans des conditions de détention effroyable.
Cette image confirme les témoignages précédents de plusieurs ONG et agences de l’ONU qui ont documenté des conditions de détention assimilables à de la torture. D’après un médecin du site, deux détenus gazaouis ont dû être amputés des jambes en raison des liens trop serrés.
Selon Naji Abbas, qui travaille pour l’ONG Physicians for Human Rights (PHR), les prisonniers sont attachés « en permanence pendant 24 heures, sur des semaines et des mois » :
« Les gens sont entravés en permanence, cela veut dire pendant 24 heures, sur des semaines et des mois, Ils ont les yeux bandés tout le temps. Les soldats les ont fait rester à genoux de 7 heures du matin jusqu’à 11 heures le soir »
La torture est pratiquée « pour se venger »
Selon une loi israélienne, les combattants illégaux peuvent être incarcérés pendant 45 jours sans contrôle judiciaire. Depuis le début de la guerre à Gaza, plusieurs dizaines de personnes sont décédées dans les centres de détention israéliens où le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n’a plus accès.
Le CICR reçu, depuis le 7 octobre, 7 000 demandes d’information sur les Palestiniens disparu. La gestion des prisonniers Palestiniens est devenue totalement opaque et en contradiction avec la quatrième convention de Genève.
« La torture n’a pas été pratiquée pour recueillir des renseignements, mais simplement pour se venger » témoigne un médecin exerçant dans l’établissement pénitentiaire de Sde Teiman. Une ONG local a réuni plus de 1 500 signatures de médecins pour demander la fermeture de cette prison.
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