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Gel de l’aide internationale américaine : un coup dur pour les humanitaires

usaid

Le 20 janvier, les États-Unis ont suspendu leur aide internationale, affectant directement l’agence américaine de développement international (USAID) et mettant en péril de nombreuses ONG dans le monde. Pour l’ONG française, Action contre la Faim, cette suspension met en « danger de mort » des dizaines de milliers d’enfants, notamment en République démocratique du Congo. Focus.

Le financement de l’Agence américaine de développement international (USAID) est suspendu pour une période de 90 jours, un coup dur pour de nombreuses ONG françaises, dont Action contre la Faim, lourdement affectée par la décision de Donald Trump.

Une décision dévastatrice pour les ONG

Au-delà des conséquences sur l’aide humanitaire, cette suspension a entraîné la mise au chômage de milliers d’employés. Dès le 7 février, une grande partie du personnel recruté directement par l’USAID a été placée en congé administratif à l’échelle mondiale.

Sur les plus de 10 000 employés de l’agence, seuls 294 devraient être maintenus, dont à peine 12 au bureau dédié à l’Afrique. Chez Action contre la Faim, la situation est alarmante. « Pour Action contre la Faim, l’aide américaine représente 120 millions d’euros pour 2025, c’étaient nos prévisions », déclare Benjamin Viénot, responsable de gestion de crise pour l’ONG.

Cette coupe budgétaire de 30 % compromet « une cinquantaine de projets dans une vingtaine de pays », poursuit-il. En République démocratique du Congo, l’organisation devait traiter 10 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, mais faute de financements, ces derniers sont désormais « en danger de mort ».

Des programmes de financement à l’arrêt

Avec un budget annuel de 41,37 milliards d’euros, l’USAID représente 42 % de l’aide humanitaire mondiale, impactant directement une trentaine de grandes ONG françaises. Le journal suisse, The New Humanitarian, précise :

« De la Syrie à la Somalie, en passant par l’Ukraine et les régions frontalières du Myanmar [Birmanie], les ONG et les organisations internationales décrivent des jours de chaos. »

La suspension des financements entraîne l’arrêt ou le retard de nombreux programmes à travers le monde. « Un par un [la semaine dernière], les programmes financés par les États-Unis ont été fermés alors que des ordres laconiques d’arrêt des activités arrivaient dans les boîtes de réception », ajoute le média genevois.

Reste une interrogation majeure : cette suspension, censée durer quatre-vingt-dix jours,, pourrait-elle devenir définitive ?

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