L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé, dans un rapport paru lundi 18 décembre, le gouvernement israélien d’affamer délibérément les civils palestiniens de Gaza. Un nouveau « crime de guerre » répertorié par l’organisation, basée à New York, qui a fait rapidement réagir le gouvernement israélien qualifiant HRW « d’organisation antisémite et anti-israélienne ». Zoom.
Dans un article publié lundi, le directeur des relations médias pour l’ONG Human Rights Watch (HRW), Andrew Stroehlein, a expressément accusé Israël d’entraver délibérément l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ce qui constituerait « un crime de guerre ».
Andrew Stroehlein affirme que les déclarations des dirigeants israéliens sur le blocage volontaire de l’aide humanitaire « reflète une intention d’affamer les civils comme méthode de guerre ». Le gouvernement israélien a répondu à ces allégations en qualifiant HRW « d’organisation antisémite et anti-israélienne ».
La famine comme technique de guerre
Par la voix de son directeur des relations médias, Human Rights Watch (HRW) a accusé, ce lundi, le gouvernement israélien d’utiliser « la famine des civils comme technique de guerre dans la bande de Gaza occupée ». Andrew Stroehlein précise que ce n’est pas juste « un corolaire du conflit » mais bel et bien « la politique du gouvernement israélien » :
« Le gouvernement israélien utilise la famine des civils comme technique de guerre dans la bande de Gaza occupée, ce qui constitue un crime de guerre »
L’ONG explique que les déclarations des dirigeants israéliens et les actions délibérées de l’armée israélienne, bloquant les accès à l’eau potable, à la nourriture et au carburant, reflètent « une intention d’affamer les civils comme méthode de guerre ».
HRW, organisation antisémite ?
L’organisation humanitaire a ainsi appelé, dans sa déclaration, le gouvernement israélien a cesser immédiatement « d’utiliser la famine comme une arme ». HRW indique également que la catastrophe humanitaire à Gaza exige « une réponse urgente et efficace de la part de la communauté internationale ».
Les autorités israéliennes ont vivement réagi en qualifiant HRW « d’organisation antisémite et anti-israélienne ». Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, précise que l’organisation « n’a aucune base morale pour parler de ce qui se passe à Gaza ».
Selon le dernier bilan en date du ministère de la Santé à Gaza, près de 20 000 personnes ont été tuées par les bombardements israéliens pour la plupart des femmes et des enfants.
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