L’Organisation internationale du travail a publié une étude sur les risques que feraient courir l’intelligence artificielle (IA) sur le marché de l’emploi. Le focus de Mizane.info.
L’Intelligence artificielle, l’IA, va-t-elle nous mettre tous au chômage ? Cette crainte, bien réelle, commence à se diffuser lentement autour de la planète. Récemment, Hollywood a été le théâtre de cette appréhension.
Des scénaristes ont décidé d’entrer en grève depuis plus de 100 jours. Ils demandent une meilleure rémunération pour les auteurs de scénario en s’appuyant sur les profits générés par le streaming et ils réclament « un meilleur encadrement de l’usage de l’intelligence artificielle dans l’industrie. »
Acteurs et cascadeurs les ont rejoints dans ce mouvement de contestation inédit à Hollywood. Les cascadeurs craignent la diffusion de l’utilisation par les studios de l’IA qui permet de créer des scènes d’actions sans acteurs.
L’OIT peine à rassurer
Face à ce déferlement de craintes, l’Organisation internationale du travail a publié une étude se voulant rassurante.
Selon elle, le développement de ChatGPT et de tous les nouveaux outils basés sur l’intelligence artificielle n’affecteront que partiellement les métiers et les emplois. Pas de crainte d’automatisation généralisée, affirme l’OIT.
L’intelligence artificielle « permettra d’accompagner plutôt que de remplacer certaines activités ». « La première conséquence de cette nouvelle technologie ne se traduira probablement pas par la destruction d’emplois, mais plutôt par des changements potentiels dans la qualité des emplois, notamment l’intensité du travail et l’autonomie », affirme l’agence onusienne.
Parmi les secteurs les plus exposés à cette automatisation, le travail administratif dont un quart des tâches pourrait être effectué sans intervention humaine. « 5,5% de l’emploi total dans les pays à revenus élevés sont potentiellement exposés aux effets d’automatisation de l’IA générative, pour seulement 0,4% de l’emploi dans les pays à faibles revenus », selon la Tribune.
L’avertissement de Goldman Sachs
D’autres secteurs sont concernés par l’IA. Les métiers de « programmeurs, conseillers téléphoniques, juridiques ou financiers, comptables ou journalistes » risquent aussi de pâtir de l’IA qui accomplit beaucoup plus vite certaines fonctions.
D’après la banque Goldman Sachs, l’IA générative va « supprimer ou réduire le contenu de 300 millions d’emplois environ », selon une étude publiée en mars.
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