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Imane Maarifi, victime de la répression « des soutiens de la Palestine »

Imane Maarifi, infirmière ayant passé deux semaines à Gaza et dénonçant les horreurs du génocide dans les médias, a été arrêtée hier à son domicile et placée en garde à vue. Ressortie libre, elle indique avoir été interpellée pour des supposées menaces contre la tenue prochaine d’un salon israélien de l’immobilier à Paris. Zoom.

Ce jeudi 5 septembre au matin, l’infirmière Imane Maarifi a été interpellée et perquisitionnée à son domicile puis placée en garde à vue. Cette arrestation est directement liée à son militantisme en solidarité avec la Palestine.

Membre de la branche française de l’ONG PalMed, Imane Maarifi a été la première infirmière française à entrer à Gaza, où elle a travaillé pendant deux semaines à l’hôpital européen de Khan-Younès. Depuis son retour en France en février 2024, elle témoigne des horreurs de l’offensive israélienne dans de nombreux médias et à l’Assemblée nationale.

Plainte des salons Hoche pour « menaces de mort »

« C’est inhumain, même les animaux on ne les soignerait pas comme ça » dénonçait Imane Maarifi sur le plateau de France 24. Au cours des derniers mois, elle n’a eu cesse de témoigner des massacres de l’armée israélienne qu’elle a vu sur place. 

Fervente défenseur de la cause Palestinienne et habituée des mobilisations, l’infirmière a été placée hier matin en garde à vue pour « menaces de mort en raison de l’ethnie ou de la religion » suite à une plainte des salons Hoche.

Le 8 septembre, ces salons accueilleront le « salon de l’immobilier israélien », un événement visant à promouvoir l’achat de biens immobiliers en Israël, y compris dans des territoires palestiniens occupés. Plusieurs appels au boycott avaient été lancés contre cet événement.

Répression des « témoins du genocide »

Suite à cette interpellation, plusieurs personnalités civiles et députés ont dénoncé une « répression des soutiens de la Palestine ». David Guiraud a déploré la répression d’un gouvernement démissionnaire des « témoins du genocide » :

« Il est insupportable de voir un gouvernement démissionnaire continuer à réprimer les témoins du génocide pendant que ceux qui font l’apologie de crimes de guerre s’expriment en toute impunité »

Les députés insoumis Thomas Portes et Ersilia Soudais se sont notamment rendus au commissariat de Paris pour exiger sa libération. La garde à vue de l’infirmière s’est terminé dans l’aprés midi sans aucune poursuite.

Un déploiement policier excessif « en présence d’enfants »

Selon Imane Maarifi, cette arrestation fait suite à un appel qu’elle a passé aux salons Hoche pour les interpeller sur leur accueil prochain d’un salon israélien de l’investissement et de l’immobilier. Les salons Hoche auraient reçu des menaces de mort réitérées.

Imane Maarifi affirme avoir eu « la présence d’esprit » d’enregistrer son appel, prouvant ainsi que sa conversation est restée courtoise et qu’elle n’a rien à voir avec ces accusations :

« J’ai enregistré mon appel. C’est entre les mains de la justice. Ils ont bien vu que je n’étais pas agressive. […] Je voulais juste que [les salons Hoche soient sûrs] que des terres volées, colonisées seront vendues »

Elle dénonce également le déploiement excessif de « huit ou dix policiers en présence d’enfants » à son domicile : « ça ne méritait pas tout ça, ils auraient pu m’appeler et je serais venu ».

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