Les cinq plus grands pôles scientifiques et technologiques au monde se trouvent désormais tous en Asie. C’est ce qui ressort de l’édition 2023 de l’indice mondial de l’innovation, publié mercredi par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), une agence de l’ONU. En Europe, Paris occupe le haut du classement. Zoom.
L’ONU a publié l’édition 2023 de son indice mondial d’innovation. Cet indicateur mesure la concentration d’inventeurs et de chercheurs en s’appuyant notamment sur les dépôts de brevet.
Cette année, c’est l’Asie qui domine les débats. Cinq des plus grands pôles technologiques sont situés tous en Asie de l’Est. Elle place 38 pôles dans les cent premiers. L’Europe, quant à lui, place 28 pôles dans le Top 100.
La Chine, championne d’Asie
Avec 24 pôles scientifiques et technologiques, parmi le top100 mondial défini par l’ONU, la Chine occupe le haut du pavé en Asie de l’Est. La région place 38 pôles en tout dans ce classement dont plus de la moitié en Chine. Sacha Wunsch-Vincent, chef de la section économique à l’OMPI, explique :
« Les pôles scientifiques et technologiques situés dans des pays à revenu intermédiaire autres que la Chine ont également connu une forte croissance, notamment l’Inde »
Les cinq plus grands pôles scientifiques et technologiques mondial se classent de la manière suivante : : en premier Tokyo-Yokohama (Japon), Shenzhen-Hong Kong-Guangzhou (Chine/Hong Kong) en second, Séoul (Corée du Sud), puis Pékin et Shanghai-Suzhou (Chine).
Il faut attendre la sixième place pour voir apparaitre un pôle installé hors de la région asiatique. Le pôle scientifique de San Francisco-San Jose se hisse donc en sixième place avec trois autres pôles américains (Boston, San Diego, New York) et Osaka (Japon) qui viennent compléter le top 10.
Les Etats-Unis maintiennent une place prépondérante
Les Etats-Unis occupent 21 pôles parmi les 100 premiers, voire 25 en ajoutant le Canada pour l’Amérique du Nord. Elles maintiennent d’ailleurs 4 pôles dans le top 10 juste derrière la Chine.
L’Europe place 28 pôles dans le Top 100, dont neuf en Allemagne. On ne compte, par contre, que trois villes du Vieux Continent dans les 25 premières. La France progresse significativement en atteignant le douzième rang mondial (Paris). Londres n’apparait qu’en 20e position et Munich en 22e.
« L’Europe ne peut pas quantitativement rivaliser avec les grosses villes asiatiques, mais elle se tient bien en termes de densité et de qualité »
Mention spéciale pour les pôles du Brésil et de la Turquie qui affichent également « une croissance particulièrement rapide ».
Les progrès de la France
La France place trois pôles parmi les cent plus grands : Le plateau de Saclay (Paris), à Lyon, et – en partage avec la Suisse et l’Allemagne – dans la région de Bâle. Sacha Wunsch-Vincent précise :
« La France a fait beaucoup de progrès pour mettre en lien la recherche publique et l’industrie, la convertir en brevets et en produits. Cinq ou six ans plus tôt, c’était son problème numéro un »
Quant au reste de l’Europe, le Royaume-Uni compte aussi trois pôles dans le Top 100. Parmi eux, Oxford et Cambridge qui présentent l’activité « la plus intense » au monde proportionnellement à la densité de sa population. La Silicon Valley complète ce podium.
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