L’inflation a rebondi à 5,9% sur un an en avril en France selon une estimation publiée par l’Insee. « On ne reviendra jamais aux prix d’avant » a prévenu Michel Edouard-Leclerc, président des centres E.Leclerc. Une réunion de travail s’est déroulée, ce jeudi 11 mai, au ministère du Travail pour « renégocier » les prix à la baisse. Le zoom de la rédaction.
Après une hausse record du prix des produits alimentaires en mars 2023 (16,3 % sur un an), la tendance demeure sensiblement similaire en avril avec une augmentation des prix des produits alimentaires sur un an de près de 15%, selon les chiffres provisoires de l’Insee, publiés vendredi 28 avril.
L’inflation grimpe ainsi à 5,9% sur un an en avril. Elle était de 5,7% en un an en mars. Le président Emmanuel Macron a lui aussi prévenu qu’il n’y aura aucune stabilisation des prix pour les mois à venir.
Une inflation folle depuis plus d’un an
L’année 2023 est placé sous le signe de la flambée des prix alimentaires et l’ensemble des français le ressentent durement depuis plusieurs années maintenant. Chaque achats au supermarché et chaque plein d’essence à la station service ont un impact retentissant sur les finances.
Pour Michel Edouard-Leclerc, président des centres E.Leclerc, il faut être réaliste : « on ne reviendra jamais aux prix d’avant ». Le président des centres E.Leclerc, invité sur le plateau de BFMTV, réclame un cadre juridique pour « renégocier » les prix à la baisse.
Pour aller chercher des prix plus bas, il va falloir se battre
C’est en ce sens qu’une réunion de travail a eu lieu ce jeudi 11 mai, au ministère du Travail, avec un certain nombre de cadres et d’acteurs de l’activité commerciale dans le pays.
Parti pour durer
L’augmentation des prix va encore perdurer un certain temps. Le patron de Système U, Dominique Schelcher, confirme que l’inflation devrait atteindre « entre 23% et 25% sur l’alimentaire d’ici la fin du mois de juin ».
Malgré les dialogues avec les acteurs du marché et des prédictions plus stables sur le taux d’inflation, les prix ne seront pas pas divisés pour autant selon Michel-Édouard Leclerc :
L’idée, c’est qu’au deuxième semestre, on casse le taux d’inflation […] Mais ça ne va pas diviser les prix
La faute à un dialogue de sourd avec les fabricants de matières premières sur le marché de gros. « Il faut qu’on retourne voir les fabricants » rétorque le patron des enseignes E.Leclerc. Le président Emmanuel Macron, lui-même, le concède dans les colonnes du Parisien, dimanche dernier : « Je vais être honnête, les prix alimentaires, ça va être dur jusqu’à la fin de l’été »
En attendant, les vols à l’étalage enregistrés par les policiers et les gendarmes en France ont augmenté de 14,7 %, en 2022, d’après les données du ministère de l’Intérieur. Un phénomène qu’il est difficile de ne pas mettre en relation avec l’inflation des prix.