Selon un article récent d’Axios, Israël a soumis à la Maison Blanche un ensemble de conditions strictes pour mettre fin à son agression militaire au Liban. Parmi ses exigences : le droit de surveiller activement le sud du Liban et la liberté d’action aérienne dans l’espace libanais. Zoom.
Selon un rapport du site d’Axios, Israël a présenté la semaine dernière aux États-Unis ses conditions pour mettre fin à la guerre au Liban. Parmi ses principales exigences : la surveillance totale et active, par Tsahal, du sud du Liban et la liberté de mouvement de l’armée de l’air israélienne dans l’espace aérien libanais. En un mot : une atteinte claire à la souveraineté libanaise, qui a peu de chance d’aboutir.
Des exigences qui place Israël dans une position dominante
Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, aurait transmis un document détaillant une solution dite « diplomatique » à l’envoyé du président Biden, Amos Hochstein, avant sa visite à Beyrouth ce lundi.
Ce document contient plusieurs exigences conditionnant un possible cessez-le-feu. Parmi les principales conditions, Israël exige que ses forces armées puissent surveiller activement le sud du Liban « afin d’empêcher le Hezbollah de reconstituer ses infrastructures militaires ».
Cette demande place Israël dans une position dominante d’arbitre sécuritaire, une approche qui soulève des objections au Liban et au sein de la communauté internationale.
Une atteinte directe à la souveraineté libanaise
Israël exige également que son aviation ait une totale liberté d’opération dans l’espace aérien libanais. Une demande qui contredit la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette résolution prévoit un cessez-le-feu et confie la surveillance de cette zone aux Forces armées libanaises (FAL) et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Selon Axios, ces demandes sont perçues comme une atteinte directe à la souveraineté libanaise et pourraient être difficilement acceptées par Beyrouth et la communauté internationale.
Des demandes d’ors et déjà rejetées
Le président du parlement libanais, Nabih Berri, a d’ors et déjà exprimé son refus catégorique d’amender la Résolution 1701 et s’oppose fermement aux demandes israéliennes.
L’envoyé spécial des États-Unis, Amos Hochstein, plaide pour un déploiement massif des forces armées libanaises dans cette région afin d’empêcher la présence du Hezbollah dans le sud du Liban.
La proposition d’Israël, qui sera probablement rejetée par le Liban, risque de prolonger leur agression militaire pour une durée indéterminée. De plus, les exigences d’Israël semblent davantage orientées vers un renforcement de son contrôle sur le Sud Liban plutôt que vers la recherche d’une paix durable.
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