Dans la nuit de dimanche à lundi, une frappe israélienne a ciblé une tente de journalistes installée près de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de Gaza. Au moins un journaliste a été tué tandis que six autres ont été blessés. Des images sordides circulent déjà sur les réseaux sociaux montrant le reporter gazaoui, Ahmad Mansour, brûlé sous les bombardements. Zoom.
Les journalistes palestiniens, témoins directs du massacre en cours à Gaza, continuent d’être délibérément ciblés par l’armée israélienne. Dans la nuit de dimanche à lundi, des frappes israéliennes ont visé des tentes installées devant deux grands hôpitaux de Gaza, causant la mort d’au moins deux personnes, dont un journaliste local, et blessant neuf autres.
210 assassinats ciblés de journalistes
L’un des bombardements a touché une tente située à l’entrée de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de l’enclave, provoquant un incendie. Cette attaque a coûté la vie à Yousef al-Faqawi, reporter pour la chaîne Palestine Today TV, ainsi qu’à un autre civil. Parmi les blessés, deux journalistes sont dans un état critique : l’un souffre de graves brûlures, l’autre a été grièvement atteint à la tête, selon The Guardian.
Une vidéo diffusée par Al-Jazeera et largement partagée sur les réseaux sociaux montre un homme pris au piège des flammes dans la tente, alors que des cris paniqués retentissent autour. Il s’agit d’Ahmad Mansour, lui aussi journaliste pour Palestine Today, collègue du reporter tué dans la frappe.
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De nombreuses voix palestiniennes ont exprimé leur indignation. Le Syndicat des journalistes palestiniens a lancé un appel « à une mobilisation internationale afin de garantir une protection immédiate aux journalistes », tout en exhortant « la Cour pénale internationale à se prononcer rapidement sur les plaintes déposées contre l’occupant israélien, concernant 210 assassinats de journalistes ».
Le mensonge d’Israël sur les 15 secouristes
Par ailleurs, ce vendredi, des images extraites du téléphone d’un des 15 secouristes tués par les forces israéliennes le 23 mars ont révélé qu’ils étaient clairement identifiés comme humanitaires, contrairement aux affirmations de l’armée israélienne. Ce nouvel élément met en lumière un mensonge supplémentaire, face à l’inertie de la communauté internationale.
Initialement, l’armée avait justifié les tirs par le fait que « les véhicules circulaient sans coordination préalable, sans feux ni signaux d’urgence ». Or, la vidéo prouve le contraire : les ambulances étaient bien marquées et les secouristes portaient des vêtements réfléchissants. Le 5 avril, un haut responsable militaire a concédé que le premier communiqué était « erroné ».
Selon l’ONU, au moins 408 humanitaires, dont plus de 280 employés de l’UNRWA (l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens), ont perdu la vie à Gaza sous les bombardements israéliens.