Les attaques meurtrières d’Israël au Liban fait craindre l’imminence d’un embrasement au Moyen-Orient. Ce lundi, selon le dernier bilan du ministère libanais de la Santé, près de 300 personnes ont perdu la vie sous les frappes israéliennes. C’est le plus lourd bilan humain au Liban depuis le début la guerre entamée par Israël à Gaza.
Des bombardements israéliens au sud du Liban, lundi 23 septembre, ont causé la mort de 274 personnes et en ont blessé plus de 700 « incluant des enfants, des femmes et des secouristes », selon le ministère de la Santé libanais.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé un « plan de destruction » orchestré par Israël, tandis que le chef de l’ONU a exprimé son inquiétude quant au risque de voir émerger « un autre Gaza » au Liban.
Une « catastrophe imminente » au Moyen-Orient
Depuis près d’un an, suite à la guerre menée par Israël à Gaza, les échanges de tirs sont quotidiens entre Tsahal et le Hezbollah libanais dans le nord du pays. Cependant, ces dernières semaines, les attaques aveugles et meurtrières d’Israël se sont intensifiées.
Les 17 et 18 septembre, des explosions de bipeurs et de talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah, en plein milieu de la population civile, ont causé la mort de 37 personnes et blessé près de 3 000 autres. Vendredi, une frappe israélienne sur Beyrouth a fait au moins 45 morts, selon le ministère libanais de la Santé.
Jeanine Henni-Plasschaert, représentante de l’ONU au Liban, a averti dimanche 22 septembre sur son compte X d’une « catastrophe imminente » au Moyen-Orient : « Nous ne pouvons pas le dire assez: il n’y a pas de solution militaire pour rendre l’un ou l’autre côté plus sûr », a estimé la responsable onusienne.
« Une guerre d’extermination »
Ce lundi, l’armée israélienne continuent de bombarder le Liban sans aucune distinction avec des cibles civiles. Le bilan encore provisoire avoisine les 300 civils libanais tués depuis l’aube, selon le ministère de la Santé. Le Premier ministre libanais dénonce « une guerre d’extermination ».
Lors de cette vague de frappes, des Libanais affirment avoir reçu des messages d’Israël leur demandant d’évacuer les lieux où ils se trouvaient. Une méthode similaire à celle déjà utilisée à Gaza. Parmi les destinataires du message, le propre bureau du ministre libanais de l’Information.
Ce dimanche , le Hezbollah a tiré plus de 100 roquettes sur le nord d’Israël ce dimanche, amenant des milliers de personnes à devoir se réfugier vers un abri antiaérien. Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré ce lundi que Israël allait mener « des frappes plus importantes et plus précises contre les cibles implantées au Liban ».
A lire aussi :
