Alors que le Hamas a accepté ce lundi une proposition de trêve des médiateurs égyptiens et qataris, l’opération militaire d’Israël sur Rafah s’est intensifié ce mardi. Benjamin Netanyahou estime la proposition « loin des exigences israéliennes » et ordonne la poursuite de la guerre. Focus.
L’armée israélienne mène ce mardi d’intenses bombardements à Rafah, dans le sud de Gaza alors que le Hamas a annoncé, dans la nuit, avoir accepté une proposition de trêve émanant du Qatar et de l’Égypte, pays médiateurs avec les États-Unis.
Une proposition « loin des exigences israéliennes » pour le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a décidé, malgré les objections internationales, « la poursuite de l’opération à Rafah ».
Une trêve instantanément rejetée
Alors que l’armée israélienne avait lancé une opération d’évacuation de 100 000 personnes de Rafah ce lundi, l’organisation Palestinienne du Hamas a déclaré avoir accepté, dans la soirée, une proposition de cessez-le-feu proposée par l’Égypte et le Qatar.
Cette proposition prévue en trois phases a cependant été rapidement rejetée par Israël la qualifiant « loin des exigences israéliennes ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ainsi déclaré que « le cabinet de guerre a décidé la poursuite de l’opération à Rafah ».
Ce mardi les bombardements aériens et les tirs d’artillerie se sont intensément poursuivis. L’armée israélienne a notamment annoncé, dans la matinée, avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage entre Gaza et l’Égypte, pourtant initialement indiqué comme une « ligne rouge » par les autorités égyptiennes.
Israël ferme le point de passage entre Gaza et l’Égypte
Aujourd’hui, la Défense civile de Gaza a signalé de « nombreux morts ». L’hôpital koweïtien de la ville a confirmé avoir reçu « 11 morts et des dizaines de blessés » suite aux bombardements. En 24 heures, le ministère de la Santé a enregistré au moins 54 décès supplémentaires.
A Rafah, des humanitaires dénoncent les déplacements forcés incessants ordonnés par Israël vers abris où la populations est tout de même bombardé. Khlad Benboutrif, médecin humanitaire sur place, alerte :
« On promis (aux Gazaouis) d’être à l’abri au sud, à Rafah. Sur la route même ils ont été bombardés lors de leur déplacement, puis à Rafah il y avait des bombardements sur cette zone soit disant sécurisée »
L’UNRWA a exprimé son inquiétude après la fermeture du point de passage entre Rafah et l’Egypte par l’armée israélienne, pourtant vital pour l’aide humanitaire, avertissant que « la faim s’aggravera considérablement si ces voies d’approvisionnement sont interrompues ».
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