De nombreuses personnalités chrétiennes et musulmanes ont dénoncé la représentation parodique de la Cène lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, perçue comme une insulte au prophète Jésus. Dans une déclaration collective, publiée ce lundi, 30 institutions musulmanes ont exprimé leur indignation. Zoom.
La représentation controversée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 a suscité l’indignation parmi les communautés musulmanes et chrétiennes du monde entier.
La parodie de la Cène de Léonard de Vinci a été qualifiée de « violation flagrante des sentiments religieux de millions de croyants ». Plusieurs institutions musulmanes, de divers pays, ont condamné la séquence, mondialement retransmise, soulignant l’universalité de la protestation.
Une séquence « offensante pour les musulmans et les chrétiens »
Dans une déclaration officielle publiée ce lundi, 30 institutions musulmanes ont fermement condamné la parodie de la Cène présentée lors de la cérémonie d’ouverture des JO. Cette représentation en direct a reproduit le tableau « La Cène », mettant en scène Jésus Christ et ses disciples, autour d’une grande table où se réunissaient des drag queens, des transsexuelles et un chanteur nu.
Le communiqué collectif a jugé cette séquence « hautement offensante pour les musulmans et les chrétiens, soulignant que « la liberté d’expression doit être exercée avec respect pour les croyances des autres ». Ils ont également accusé la France d’adopter « une approche extrémiste en imposant des idées contraires à la nature humaine » et ont appelé à un « dialogue interreligieux respectueux ».
« Nous demandons l’adoption de lois criminalisant le mépris des religions et les insultes aux symboles sacrés, afin de garantir une coexistence harmonieuse entre les différentes communautés religieuses »
« Le respect de Jésus-Christ est une question indiscutable »
La plus grande institution religieuse d’Égypte, Al-Azhar Al-Sharif, a condamné dimanche soir, dans un communiqué, « ces scènes qui ont dominé l’ouverture des Jeux olympiques de Paris et suscité une colère mondiale généralisée ». Elle a estimé que « l’insulte au Christ ou à l’un des prophètes relève de l’extrémisme et d’une barbarie irréfléchie » :
« Les musulmans considèrent qu’insulter Jésus, que la paix soit sur lui, ou tout autre prophète, que la paix soit sur eux, est une honte pour les auteurs de cette insulte odieuse et pour ceux qui l’acceptent »
Le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a aussi condamné les « insultes » à l’encontre de Jésus-Christ, soulignant que « le respect de Jésus-Christ (…) est une question indiscutable et définitive pour les musulmans ».
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a indiqué, de son côté, qu’il avait l’intention d’appeler le pape François à la première occasion pour discuter de « l’immoralité commise contre le monde chrétien ».
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