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Julian Assange au Conseil de l’Europe : « le journalisme n’est pas un crime »

Assange

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, était entendu ce mardi matin, au au Conseil de l’Europe à Strarsbourg, devant une commission chargée d’étudier ses conditions de détention. Il s’exprimait pour la première fois depuis sa sortie de prison, en juin dernier. Le retour de la rédaction.

« Je suis libre aujourd’hui, après des années d’incarcération, parce que j’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme », a déclaré ce mardi Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, devant une commission du Conseil de l’Europe chargée d’étudier ses conditions de détention.

Il était accompagné de sa femme, Stella Assange, ainsi que de son compagnon de route, l’Islandais Kristinn Hrafnsson. C’était la première fois qu’il s’exprimait en public depuis sa sortie de prison, en juin.

La criminalisation du journalisme

Auditionné par une commission enquêtant sur « la détention et la condamnation de Julian Assange et leurs effets dissuasifs sur les droits de l’homme », le fondateur de WikiLeaks a été applaudi à son installation devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).

Devant le Conseil de l’Europe, il s’est présenté comme persécuté par les États-Unis et leur contre-espionnage pour son activité au sein de WikiLeaks : « Je veux être parfaitement clair : je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre, après des années d’incarcération, parce que j’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme ».

« Les journalistes ne devraient pas être poursuivis pour avoir fait leur métier. Le journalisme n’est pas un crime, c’est un pilier d’une société libre et informée. La criminalisation de la récolte d’information est une menace pour le journalisme d’investigation »

Julian Assange a publié à partir de 2010 sur WikiLeaks des centaines de milliers de documents classifiés concernant les activités militaires et diplomatiques des États-Unis, ainsi que des récits d’exécutions extrajudiciaires et de collecte de renseignements contre les alliés de Washington.

Un « climat glacial » sur la liberté d’expression

Julian Assange a exprimé ses regrets sur « l’ampleur du terrain perdu » durant son incarcération et sur les conséquences des poursuites américaines sur la liberté d’expression. Il a affirmé que la décision des États-Unis de criminaliser le journalisme contribue au « climat glacial » pesant sur la liberté d’expression.

« J’espère que mon témoignage aujourd’hui pourra servir à mettre en évidence les faiblesses des garde-fous existants et à aider ceux dont les cas sont moins visibles mais qui sont tout aussi vulnérables »

La journaliste Australien a été libéré en juin dernier grâce à un accord avec la justice américaine, qui réclamait son extradition et le menaçait d’une lourde peine de prison. Le Conseil de l’Europe, regroupant 46 pays, s’est constamment opposé à cette extradition.

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) débattra ce mercredi sur un rapport de l’élue islandaise, Thorhildur Sunna Aevarsdottir, qualifiant de « disproportionnées » les poursuites contrele « prisonnier politique », Julian Assange.

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