Le chercheur et politologue Nabil Ennasri a été libéré après plus d’un an de détention. Accusé de corruption et de blanchiment de fraude fiscale dans une enquête liée au Qatar, il était le seul mis en examen incarcéré. Le comité de soutien du politologue a confirmé sa libération hier soir.
Nabil Ennasri, emprisonné depuis plus d’un an pour des infractions économiques liées au Qatar, a été libéré. Le comité de soutien du chercheur a annoncé sa libération hier soir, sur Instagram, précisant qu’il était « actuellement entouré des siens et de frères qui ont été un véritable soutien pour lui ».
Une incarcération « injustifiable ni factuellement ni juridiquement »
« Louanges à Dieu, par Sa grâce notre frère Nabil Ennasri est sorti de prison ce soir », a annoncé hier soir le comité de soutien du chercheur, confirmant la nouvelle de sa libération après plus d’un an de détention. Nabil Ennasri avait été incarcéré depuis le 4 octobre 2023 dans le cadre d’une affaire financière liée au Qatar.
Soupçonné de « corruption et trafic d’influence » par la justice française, il était le seul à avoir été emprisonné dans l’affaire malgré le fait qu’il n’est pas le personnage central de l’enquête. Son avocat, Nabil El Ouchikli, avait dénoncé cette situation, soulignant que « les autres mis en examen pour les mêmes faits étaient tous en liberté ». Il déplorait une incarcération « injustifiable ni factuellement ni juridiquement ».
Grève de la faim et tribune de soutien
En décembre dernier, Nabil Ennasri avait entamé une grève de la faim pour dénoncer le régime d’exception qu’il subissait et exprimer son inquiétude quant à la détérioration rapide de l’état de santé de sa mère. Malheureusement, ses craintes se sont réalisées : sa mère est décédée en septembre sans qu’il ait été autorisé à être auprès de ses proches durant cette épreuve.
« Sa détention provisoire a été renouvelée à trois reprises pour dépasser une année, ce qui est exceptionnel voire jamais vu dans un tel cas », soulignait son avocat, dans une conférence de presse. Fin novembre, une trentaine d’universitaires, historiens et chercheurs avaient publié une tribune de soutien exigeant sa libération.
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